Comptes-rendus
Réunion du 3 novembre 2014
au Conseil régional de Basse-Normandie
M. Franck Fanget et Mme Sophie Lepifre-Meyer, responsables au sein de la direction Transport au Conseil régional de Basse-Normandie nous ont reçues (Christiane et moi) pour faire le point sur l'état de la ligne et pour nous faire part de leur avis sur la préparation de la période de travaux 2015.
D'une part, la région est au courant des problèmes récurrents que les voyageurs de notre ligne subissent (surtout depuis juin) au quotidien. Le président de la région, Laurent Beauvais, a fait part de son mécontentement au président de la SNCF, Guillaume Pépy, et au secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, et a demandé que des solutions soient rapidement mises en place pour remédier à tous les problèmes qui provoquent retards et conditions de voyage insupportables.
D'autre part, s'agissant des solutions de substitution qui sont à l'étude pour la période de travaux en 2015, les responsables de la région sont d'accord avec notre suggestion de transférer les voyageurs sur le tronçon Argentan-Dreux par autocar (puisque ce sera le seul moyen de transport collectif possible sur cette période) vers Bernay pour leur permettre de monter à bord des Paris-Caen-Cherbourg directs plutôt que les emmener à Dreux (trajet plus long) où ils monteraient dans des Transiliens omnibus ou quasi-omnibus. Là encore, le courrier que M. Beauvais a adressé à MM. Pépy et Vidalis souligne l'importance et l'urgence à apporter des précisions sur les mesures qui vont êtres mises en place. La SNCF a déjà remis à la région un projet de plan de substitution mais il n'est que provisoire et tout peut encore être discuté. La région nous informe que la SNCF souhaite mettre en place une réunion plénière avec l'ensemble des autorités organisatrices, les élus et les associations d'usagers, mais cette réunion n'est pas encore fixée.
Réunion du 6 novembre 2014
à la gare Montparnasse
Cette réunion, que nous demandions depuis un certain temps (il avait été convenu lors d'une réunion le 25 juin que nous nous reverrions « à la rentrée »), nous permet de rencontrer M. Tristan Rouzès, le nouveau directeur des lignes normandes, qui remplace M. Knipper, parti en août sur d'autres lignes. Est également présent M. Cédric Piatte, le directeur de la ligne Paris-Granville, qui a organisé cette réunion. L'association est représentée par Christiane, Ghislaine et moi.
On fait d'abord le point sur la grosse dégradation des conditions de voyage sur la ligne depuis le mois de juin. Si le début de l'année s'est relativement bien passé, le nombre d'incidents de régularité a doublé depuis cet été (environ 180 incidents par mois). Cela tient à des problèmes d'infrastructures (travaux sur le réseau francilien : signalisation, passages à niveau) et à des perturbations externes (malveillance, problème annuel des feuilles mortes…) ; mais également à des problèmes internes (indisponibilité de matériel roulant – en langage clair, un certain nombre de nos trains 72500 sont défectueux et ne peuvent assurer autant de « navettes » que nécessaire). Pour remédier à ce dernier problème, M. Piatte a demandé une accélération de la mise en circulation des quelques Régiolis qui ont été livrés (depuis le week-end de la Toussaint, un aller-retour quotidien est assuré par ces nouveaux trains, ce qui permet de mettre les 72500 en atelier).
Nous soulignons à MM. Rouzès et Piatte l'état déplorable des 72500, au moins sur leur aspect (aussi bien extérieur qu'intérieur). M. Rouzès nous promet qu'il va faire en sorte que nos trains soient mieux entretenus, jusqu'à leur « sortie » de notre ligne.
Nous demandons également que plus de communication ait lieu, et clairement, à bord des trains, surtout en cas d'incident générant un retard.
Enfin le problème des fraudeurs est de nouveau soulevé par M. Rouzès : de plus en plus de personnes montent dans les trains sans billet ou sans le composter (dans l'espoir de ne pas être contrôlé et de pouvoir le réutiliser). Cette fraude est un problème commun à toutes les lignes du réseau secondaire en France. C'est pour cette raison que depuis quelques semaines la durée de validité des billets a été réduite de 2 mois à 1 semaine. Une autre mesure pourrait diminuer la fraude (qui coûte très cher à la SNCF) : le contrôle préalable (en gare ou sur les quais), ou des équipes d'agents renforcées à bord des trains. On n'en est pas encore là, mais ça pourrait être envisagé.
Le « gros morceau » de la réunion est l'organisation de la période de travaux du 21 septembre au 30 novembre 2015 et le plan de substitution que la SNCF compte mettre en place. M. Rouzès nous rappelle la difficulté d'organiser un plan qui satisfasse tout le monde, voyageurs ponctuels et usagers quotidiens, dont les demandes sont différentes.
Pour rappel, la SNCF propose de faire circuler les trains entre Granville et Argentan, puis de mettre en place un service d'autocars entre Argentan et Dreux ; pour finir à bord des Transiliens en partance de Dreux jusqu'à Paris. Depuis le début de nos discussions avec la SNCF, nous soulignons que cette solution va considérablement allonger le temps de transport (il faudra au moins 5 heures au total pour aller de Granville à Paris). Nous suggérons, pour « limiter les dégâts », de transférer les voyageurs plutôt vers Bernay (trajet plus court) où ils pourraient monter à bord des Paris-Caen-Cherbourg (plus nombreux et directs). Mais cette solution ne semble pas avoir d'écho auprès de la SNCF, puisque le plan qui nous est présenté reste sur les bases proposées initialement. M. Rouzès souligne que cette période de gros travaux (nécessaires, indispensables, et que nous ne remettons pas en cause) causera de toute façon des désagréments et surtout un allongement du temps de trajet, mais que c'est un mal pour un bien puisqu'après ces travaux, un certain nombre de problèmes d'infrastructure ne se poseront plus et le confort à bord des trains sera nettement amélioré…
La discussion porte alors sur la « logique » qui va guider la mise en place de ce plan. Après discussion avec nous, la SNCF va revoir son plan de substitution sur les bases suivantes :
- maintien d'un service « navette » en autocar très tôt le matin (partant probablement un peu avant 4h00 d'Argentan au lieu de 4h46 en train, passant vers 4h50 à L'Aigle au lieu de 5h25 en train) et en fin d'après-midi, entre Argentan et Dreux (TER 853030 et 853035) ;
- une arrivée à Paris vers 8h30 (à la place du TER 16510 qui arrive à 8h16), qui devra donc partir très, très tôt de Granville (probablement vers 3h30 ; pour un voyage entre L'Aigle et Paris, le car passerait vers 5h50 à L'Aigle, desservirait Verneuil et Nonancourt, arriverait vers 7h00 à Dreux, pour un Transilien à 7h10 qui serait à Paris à 8h30) ;
- une arrivée à Paris vers 9h30 (à la place de l'Intercités 3410 qui arrive à 9h16).
Nous demandons que les trains du soir tiennent compte des horaires professionnels des voyageurs réguliers (le problème est complexe : si on maintient les horaires de départ des TER 16515 et Intercités 3451, cela les fera arriver très, très tard à Granville, mais il n'est pas question pour les usagers de voir les horaires de départ avancés : étant arrivés plus tard qu'habituellement le matin, ils ne pourront partir plus tôt le soir). Pour l'instant, le principe serait le suivant :
- le TER 16515 (qui part de Vaugirard à 18h13), partirait vers 17h58 pour être à Dreux à 19h09, et le car amènerait à L'Aigle vers 20h33 (à Argentan vers 21h40) ;
- l'Intercités 3451 (départ actuel à 19h43) pourrait être repoussé vers 19h58 pour une arrivée à L'Aigle vers 22h30 (Granville ???, probablement pas avant 00h45) ;
- d'autres horaires sont envisagés : un départ de Paris vers 18h28 (L'Aigle 21h00) ou vers 18h58 (L'Aigle 21h30).
Enfin, nous soulignons nos doutes sur la possibilité de faire circuler les cars rapidement entre Argentan et Dreux en desservant toutes les gares (nombreux ronds-points très ralentissants pour des autocars, détours de la Nationale jusqu'aux gares, temps de montée-descente des voyageurs, embouteillage quasi quotidien à St-Rémy-sur-Avre…). MM. Rouzès et Piatte vont étudier la possibilité de mettre en place au moins un car direct entre L'Aigle et Dreux pour éviter les détours.
Pour finir, même si nos propositions ne sont pas retenues par la SNCF, nous avons eu le sentiment d'une écoute attentive de nos remarques et de nos demandes de la part de nos interlocuteurs. Ils doivent maintenant revoir et finaliser les grilles de circulation des trains et se sont engagés à tenir compte de nos suggestions. Ils comptent organiser d'ici à la fin de l'année la réunion dont les responsables de la Région nous avaient parlé, avec les autorités organisatrices, les élus (que nous avons sensibilisés au sujet cet été et qui s'inquiètent eux aussi du plan qui va être mis en place) et les associations. Nous leur soulignons l'importance et l'urgence d'une communication rapide et officielle sur ce programme afin que chacun puisse prendre ses dispositions personnelles ou professionnelles en prévision de cette période difficile.
Nous vous tiendrons informés des avancées sur ces questions.
Anne, présidente
1 commentaire:
Bonjours
aucun début de commencement de réponse.
la sncf nous prépare une carotte qui sera très indigeste. Je suis résident à flers et en aucune façons vous n aborder le cas des usager de flers ou briouzze ou argentant .
Cordialement
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