On continue, on arrête ou on renforce ?...

Le 22 février, le bureau de l'association a envoyé un mail à la direction de la ligne Paris-Granville, avec copies à la direction des lignes normandes, à l'équipe du Conseil régional de Basse-Normandie et à la DGITM au ministère des transports, pour les informer de la relance du mouvement de grève de la présentation des titres de transport à bord des trains et demander une réponse à nos réclamations.

 

Devant l'absence de réponse (même pas d'accusé réception) de la part des destinataires, j'ai appelé hier, mardi 1er mars, Mme Putcrabey, la directrice SNCF de la ligne dont la réponse est la suivante : elle a bien reçu notre mail et prépare une réponse qu'elle va publier sur le site SNCF de la ligne ; pour le dédommagement, il n'en est pas question dans la mesure où la situation, selon elle, s'est améliorée.

En gros, elle reste sur la position qu'elle et Mme Le Hire, la directrice des lignes normandes, avaient tenue lors de nos précédentes rencontres, même si je lui souligne avec insistance que nous, sur le terrain chaque jour, nous ressentons les choses très différemment que ce qui ressort de leurs statistiques, et que, depuis le début de l'année, les retards (parfois très importants) se multiplient et nous posent de plus en plus de problèmes avec nos employeurs. Pour elle, la SNCF a fait de gros efforts, la ponctualité et la conformité des trains se sont améliorées, il n'y a donc aucune raison qu'on demande et qu'on obtienne un dédommagement. Lorsque je souligne que sur d'autres lignes, les usagers ont obtenu un dédommagement (et rapidement), elle me répond que sur ces autres lignes, la situation était beaucoup plus grave et que, nous, nous bénéficions du plan Réagir depuis un an et que nous n'avons pas à nous plaindre.

 

Alors qu'est-ce qu'on fait ? On continue (mais on continue vraiment, à savoir qu'il faut se mobiliser pour expliquer le mouvement à tous les autres passagers dans tous les trains que nous prenons), on arrête pour voir si la situation s'améliore, ou on se réunit pour organiser une action plus forte (avec les élus, par exemple, et bien sûr les médias) ?

 

Anne

 

Pour info : voilà le mail qu'on avait envoyé :

 

Mesdames, Messieurs,

 

Nous vous informons que l'association des usagers de la ligne Paris-Granville, en réunion le 19 février, a voté à l'unanimité de reconduire son mouvement de « grève de la présentation des titres de transport » à bord des trains de cette ligne. Depuis hier, donc, nous circulons de nouveau à bord des trains pour demander aux autres passagers de ne pas présenter leurs billets aux contrôleur(se)s.

 

Cette reconduite fait suite à la non satisfaction jusqu'à présent de notre demande de dédommagement pour tous les désagréments subis par les usagers réguliers de la ligne depuis le mois de décembre et ce, malgré les affirmations de la SNCF selon lesquelles la situation se serait améliorée, avec une conformité des rames satisfaisantes et une ponctualité à 85 %. Les 15 % de retards ressortant de votre pointage étant survenus en grande partie sur les trains les plus fréquentés, à savoir les province-Paris du matin et les Paris-province du soir, le ressenti des usagers est sensiblement différent des statistiques que vous publiez officiellement. D'autre part, comme nous vous l'avons signalé lors de précédents courriels, les incidents, plus ou moins graves, se sont multipliés ces dernières semaines, et viendront largement faire baisser le taux de satisfaction du mois de février.

 

Nous vous demandons, en conséquence, de bien vouloir étudier sérieusement la possibilité d'un dédommagement, tant pour les passagers ponctuels (avec distribution d'avoirs ou de billets gratuits), que pour les « abonnés », usagers quotidiens de la ligne (versement d'une indemnisation de 200 euros, comme cela a eu lieu sur d'autres lignes, ou d'un avoir sur les prochains forfaits).

 

L'assemblée des usagers a, par ailleurs, avancé la possibilité d'une action plus forte et médiatisée (manifestation à Paris) si aucune suite n'était donnée à notre mouvement actuel…

 

Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions, Mesdames, Messieurs, d'agréer l'expression de nos salutations distinguées.

 

Le bureau de l'association

Anne Roulier, présidente

Cyril Launay, secrétaire

Pascale Portois, trésorière