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mardi 16 décembre 2014

On avance, on avance, on avance...

Bonjour,
Un mois déjà que je vous n’avez reçu de nouvelles écrites de ce qui se passe autour du Paris-Granville… Je sais que les membres du bureau sont à votre écoute à bord des trains et répondent à vos questions, mais pour que les choses soient claires et que des rumeurs injustifiées ne circulent pas, voici un petit récapitulatif de ce qui s’est passé.
A la suite du compte-rendu de la réunion du 3 novembre, et des réactions qu’il a suscitées, surtout autour de la préparation du plan de substitution que prépare la SNCF pour la période de gros travaux à l’automne 2015, une précision préalable me semble nécessaire : probablement mon précédent compte-rendu n’était-il pas assez clair, mais RIEN N’EST ACTE, RIEN N’EST ENCORE DECIDE DEFINITIVEMENT. Tout ce qui apparaissait dans ce récapitulatif n’était que des idées autour desquelles la réflexion est menée.
Donc, après les remarques sur l’insuffisance et l’inefficacité de notre action, j’ai pensé qu’il nous fallait trouver un appui auprès d’autres instances concernées par ce problème, à savoir les élus des municipalités desservies par la ligne, au moins pour que la SNCF ait d’autres avis que le nôtre et que la pression monte...
J’ai donc écrit à tous les maires des communes de Granville jusqu’à Dreux figurant sur les fiches d’horaires de la SNCF. Je leur avais déjà écrit au mois d’août pour les informer de ces travaux. Quelques uns m’avaient répondu, j’avais même rencontré la maire de Granville. (Rappelons, pour excuser ceux qui n’avaient pas réagi, qu’ils venaient d’être élus ou réélus en mai et avaient d’autres priorités à traiter…)
Cette fois, je leur ai détaillé la façon dont les discussions se passaient, la proposition que nous faisait la SNCF et le désaccord qui nous avions face à cette proposition, en leur demandant d’étudier les possibilités d’acheminer (autocar, covoiturage…) leurs concitoyens vers la gare la plus proche sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg (pour les gares depuis Granville jusqu’à Ecouché vers Caen, pour Argentan jusqu’à Ste-Gauburge vers Lisieux, pour L’Aigle et ses environs vers Bernay, et de Verneuil à Nonancourt vers Evreux (ou Dreux pour ceux qui le souhaitent). D’une part, cette solution raccourcirait considérablement le temps de transfert routier, et d’autre part permettrait à nos voyageurs de finir (ou de commencer) leur trajet dans des trains directs ou semi-directs (en arrivant ou en partant de St-Lazare au lieu de Montparnasse, certes). Les maires de Flers, Vire, Ecouché, L’Aigle, Verneuil m’ont manifesté leur soutien (je dois encore rencontrer les maires de Verneuil et L’Aigle) et, je pense, ont fait « remonter » cette sollicitation jusqu’à la région.
Tout ceci a dû aussi parvenir jusqu’aux oreilles des responsables de la SNCF car j’ai rapidement eu un coup de téléphone du directeur de la ligne qui me soulignait l’incompréhension qui avait régné lors de notre dernière réunion, et qui me demandait de lui préciser clairement les attentes des usagers pour cette période de travaux. Je lui ai donc tout redétaillé par mail, en lui précisant également les raisons de nos désaccords (avec des éléments concrets). Il semble que, cette fois, le message soit passé et d’après les dernières conversations que j’ai eues avec lui, il aurait retenu certaines de nos idées... Il doit nous en présenter prochainement les grandes lignes et, de toute façon, en janvier une présentation de ce plan sera faite.
Parallèlement à tout ceci, les problèmes quasi quotidiens de retards, voire d’annulations, de trains se sont amplifiés. Au point que le président de la région qui avait envoyé un courrier au président de la SNCF et au secrétaire d’Etat aux transports pour leur signaler ces problèmes récurrents, ne voyant pas se concrétiser de suites données à ce courrier et aux discussions qui avaient été menées, s’est fâché. Il a organisé une réunion hier lundi 15 décembre, à la gare de Caen, en présence des responsables régionaux de la SNCF et de l’équipe transport du Conseil régional, durant laquelle ont été soulignés tous ces problèmes. M. Bonnepart, directeur régional, a promis la mise en place de plans d’action pour résoudre au moins les problèmes de gestion interne qui viennent perturber le bon fonctionnement de la ligne. Il a malheureusement souligné que beaucoup des retards sont dus à des problèmes d’infrastructures, et qu’il faudra du temps pour y remédier (les travaux de 2015 devraient en résoudre un bon nombre). Il a rappelé et regretté que, pendant 30 ans, la priorité de la SNCF a été de développer le réseau TGV, au détriment du réseau secondaire. Aujourd’hui, tout le monde semble en avoir pris conscience, mais il y a 30 ans de retard à rattraper et cela ne peut se faire en un jour… S’il note ces promesses d’efforts, M.Beauvais menace de suspendre le paiement de la redevance que la région verse chaque mois à la SNCF si des effets ne se font pas rapidement ressentir et si la situation ne s’améliore pas.
Autre chose, je suis allée à trois réunions publiques (organisées par les présidents de régions pour expliquer la réunification des deux Normandies) : celles de Laurent Beauvais à Argentan et à Mortagne-au-Perche ; et celle de M. Mayer-Rossignol à Verneuil. J’ai constaté, à chacune de ces réunions, à quel point la ligne Paris-Granville est importante aussi bien côté Basse-Normandie que pour la Haute-Normandie. Je me suis assurée auprès du président de Haute-Normandie que nous bénéficierions de la même qualité d’écoute et du même soutien de la part de la grande Normandie que ceux dont nous bénéficions avec l’équipe de Caen. Ce que M. Mayer-Rossignol m’a promis, tout en me demandant de lui transmettre tous les éléments du dossier (ce que j’ai fait).
Voilà pour le mois écoulé. Le mois à venir s’annonce chargé, et je vous tiendrai informés de ce qui se passera.
Juste pour rappel : je l’ai déjà dit ou écrit à certains d’entre vous, des problèmes de santé ne me permettent pas de continuer à assurer la présidence de l’association. J’assurerai cette fonction jusqu’à la prochaine assemblée générale, qui aura probablement lieu fin janvier-début février. Toute bonne volonté pour prendre le relais sera la bienvenue et nous comptons sur vous pour venir en nombre à cette assemblée générale.
Cordialement,
Anne, présidente

lundi 10 novembre 2014

Comptes-rendus

                                "Mais si, on se remue !"

Pour celles et ceux qui ont le courage de venir consulter les nouvelles sur ce blog, voici les comptes-rendus des réunions que nous avons eues la semaine dernière avec le CRBN et la SNCF. En espérant que cela rassurera ceux qui s'inquiètent de notre "inaction", voire de notre "inutilité"... Pour information, nous allons tenter d'envoyer ces comptes-rendus par email à ceux qui nous ont donné leur adresse...

Réunion du 3 novembre 2014
au Conseil régional de Basse-Normandie

 

M. Franck Fanget et Mme Sophie Lepifre-Meyer, responsables au sein de la direction Transport au Conseil régional de Basse-Normandie nous ont reçues (Christiane et moi) pour faire le point sur l'état de la ligne et pour nous faire part de leur avis sur la préparation de la période de travaux 2015.

 

D'une part, la région est au courant des problèmes récurrents que les voyageurs de notre ligne subissent (surtout depuis juin) au quotidien. Le président de la région, Laurent Beauvais, a fait part de son mécontentement au président de la SNCF, Guillaume Pépy, et au secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies, et a demandé que des solutions soient rapidement mises en place pour remédier à tous les problèmes qui provoquent retards et conditions de voyage insupportables.

 

D'autre part, s'agissant des solutions de substitution qui sont à l'étude pour la période de travaux en 2015, les responsables de la région sont d'accord avec notre suggestion de transférer les voyageurs sur le tronçon Argentan-Dreux par autocar (puisque ce sera le seul moyen de transport collectif possible sur cette période) vers Bernay pour leur permettre de monter à bord des Paris-Caen-Cherbourg directs plutôt que les emmener à Dreux (trajet plus long) où ils monteraient dans des Transiliens omnibus ou quasi-omnibus. Là encore, le courrier que M. Beauvais a adressé à MM. Pépy et Vidalis souligne l'importance et l'urgence à apporter des précisions sur les mesures qui vont êtres mises en place. La SNCF a déjà remis à la région un projet de plan de substitution mais il n'est que provisoire et tout peut encore être discuté. La région nous informe que la SNCF souhaite mettre en place une réunion plénière avec l'ensemble des autorités organisatrices, les élus et les associations d'usagers, mais cette réunion n'est pas encore fixée.

 

Réunion du 6 novembre 2014

à la gare Montparnasse

 

Cette réunion, que nous demandions depuis un certain temps (il avait été convenu lors d'une réunion le 25 juin que nous nous reverrions « à la rentrée »), nous permet de rencontrer M. Tristan Rouzès, le nouveau directeur des lignes normandes, qui remplace M. Knipper, parti en août sur d'autres lignes. Est également présent M. Cédric Piatte, le directeur de la ligne Paris-Granville, qui a organisé cette réunion. L'association est représentée par Christiane, Ghislaine et moi.

 

On fait d'abord le point sur la grosse dégradation des conditions de voyage sur la ligne depuis le mois de juin. Si le début de l'année s'est relativement bien passé, le nombre d'incidents de régularité a doublé depuis cet été (environ 180 incidents par mois). Cela tient à des problèmes d'infrastructures (travaux sur le réseau francilien : signalisation, passages à niveau) et à des perturbations externes (malveillance, problème annuel des feuilles mortes…) ; mais également à des problèmes internes (indisponibilité de matériel roulant – en langage clair, un certain nombre de nos trains 72500 sont défectueux et ne peuvent assurer autant de « navettes » que nécessaire). Pour remédier à ce dernier problème, M. Piatte a demandé une accélération de la mise en circulation des quelques Régiolis qui ont été livrés (depuis le week-end de la Toussaint, un aller-retour quotidien est assuré par ces nouveaux trains, ce qui permet de mettre les 72500 en atelier).

Nous soulignons à MM. Rouzès et Piatte l'état déplorable des 72500, au moins sur leur aspect (aussi bien extérieur qu'intérieur). M. Rouzès nous promet qu'il va faire en sorte que nos trains soient mieux entretenus, jusqu'à leur « sortie » de notre ligne.

Nous demandons également que plus de communication ait lieu, et clairement, à bord des trains, surtout en cas d'incident générant un retard.

Enfin le problème des fraudeurs est de nouveau soulevé par M. Rouzès : de plus en plus de personnes montent dans les trains sans billet ou sans le composter (dans l'espoir de ne pas être contrôlé et de pouvoir le réutiliser). Cette fraude est un problème commun à toutes les lignes du réseau secondaire en France. C'est pour cette raison que depuis quelques semaines la durée de validité des billets a été réduite de 2 mois à 1 semaine. Une autre mesure pourrait diminuer la fraude (qui coûte très cher à la SNCF) : le contrôle préalable (en gare ou sur les quais), ou des équipes d'agents renforcées à bord des trains. On n'en est pas encore là, mais ça pourrait être envisagé.

 

Le « gros morceau » de la réunion est l'organisation de la période de travaux du 21 septembre au 30 novembre 2015 et le plan de substitution que la SNCF compte mettre en place. M. Rouzès nous rappelle la difficulté d'organiser un plan qui satisfasse tout le monde, voyageurs ponctuels et usagers quotidiens, dont les demandes sont différentes.

Pour rappel, la SNCF propose de faire circuler les trains entre Granville et Argentan, puis de mettre en place un service d'autocars entre Argentan et Dreux ; pour finir à bord des Transiliens en partance de Dreux jusqu'à Paris. Depuis le début de nos discussions avec la SNCF, nous soulignons que cette solution va considérablement allonger le temps de transport (il faudra au moins 5 heures au total pour aller de Granville à Paris). Nous suggérons, pour « limiter les dégâts », de transférer les voyageurs plutôt vers Bernay (trajet plus court) où ils pourraient monter à bord des Paris-Caen-Cherbourg (plus nombreux et directs). Mais cette solution ne semble pas avoir d'écho auprès de la SNCF, puisque le plan qui nous est présenté reste sur les bases proposées initialement. M. Rouzès souligne que cette période de gros travaux (nécessaires, indispensables, et que nous ne remettons pas en cause) causera de toute façon des désagréments et surtout un allongement du temps de trajet, mais que c'est un mal pour un bien puisqu'après ces travaux, un certain nombre de problèmes d'infrastructure ne se poseront plus et le confort à bord des trains sera nettement amélioré…

 

La discussion porte alors sur la « logique » qui va guider la mise en place de ce plan. Après discussion avec nous, la SNCF va revoir son plan de substitution sur les bases suivantes :

-         maintien d'un service « navette » en autocar très tôt le matin (partant probablement un peu avant 4h00 d'Argentan au lieu de 4h46 en train, passant vers 4h50 à L'Aigle au lieu de 5h25 en train) et en fin d'après-midi, entre Argentan et Dreux (TER 853030 et 853035) ;

-         une arrivée à Paris vers 8h30 (à la place du TER 16510 qui arrive à 8h16), qui devra donc partir très, très tôt de Granville (probablement vers 3h30 ; pour un voyage entre L'Aigle et Paris, le car passerait vers 5h50 à L'Aigle, desservirait Verneuil et Nonancourt, arriverait vers 7h00 à Dreux, pour un Transilien à 7h10 qui serait à Paris à 8h30) ;

-         une arrivée à Paris vers 9h30 (à la place de l'Intercités 3410 qui arrive à 9h16).

Nous demandons que les trains du soir tiennent compte des horaires professionnels des voyageurs réguliers (le problème est complexe : si on maintient les horaires de départ des TER 16515 et Intercités 3451, cela les fera arriver très, très tard à Granville, mais il n'est pas question pour les usagers de voir les horaires de départ avancés : étant arrivés plus tard qu'habituellement le matin, ils ne pourront partir plus tôt le soir). Pour l'instant, le principe serait le suivant :

-         le TER 16515 (qui part de Vaugirard à 18h13), partirait vers 17h58 pour être à Dreux à 19h09, et le car amènerait à L'Aigle vers 20h33 (à Argentan vers 21h40) ;

-         l'Intercités 3451 (départ actuel à 19h43) pourrait être repoussé vers 19h58 pour une arrivée à L'Aigle vers 22h30 (Granville ???, probablement pas avant 00h45) ;

-         d'autres horaires sont envisagés : un départ de Paris vers 18h28 (L'Aigle 21h00) ou vers 18h58 (L'Aigle 21h30).

Enfin, nous soulignons nos doutes sur la possibilité de faire circuler les cars rapidement entre Argentan et Dreux en desservant toutes les gares (nombreux ronds-points très ralentissants pour des autocars, détours de la Nationale jusqu'aux gares, temps de montée-descente des voyageurs, embouteillage quasi quotidien à St-Rémy-sur-Avre…). MM. Rouzès et Piatte vont étudier la possibilité de mettre en place au moins un car direct entre L'Aigle et Dreux pour éviter les détours.

 

Pour finir, même si nos propositions ne sont pas retenues par la SNCF, nous avons eu le sentiment d'une écoute attentive de nos remarques et de nos demandes de la part de nos interlocuteurs. Ils doivent maintenant revoir et finaliser les grilles de circulation des trains et se sont engagés à tenir compte de nos suggestions. Ils comptent organiser d'ici à la fin de l'année la réunion dont les responsables de la Région nous avaient parlé, avec les autorités organisatrices, les élus (que nous avons sensibilisés au sujet cet été et qui s'inquiètent eux aussi du plan qui va être mis en place) et les associations. Nous leur soulignons l'importance et l'urgence d'une communication rapide et officielle sur ce programme afin que chacun puisse prendre ses dispositions personnelles ou professionnelles en prévision de cette période difficile.

 

Nous vous tiendrons informés des avancées sur ces questions.


Anne, présidente


lundi 20 octobre 2014

Où en sommes-t-on ?

A l'attention de ceux et celles qui s'inquiètent de ce qui se passe et qui va se passer sur notre ligne, voici un résumé de ce qui a jalonné notre actualité depuis la réunion de fin juin à Argentan avec la direction commerciale de la SNCF.

Depuis mi-juillet, vous l'avez peut-être constaté, des rames Régiolis ont été livrées en nombre suffisant pour assurer une « navette » du mardi au jeudi en milieu de journée (Intercités 3420 et 3431) ainsi que la formation des agents. Malheureusement, le fabricant de ces trains, Alstom, a pris pas mal de retard dans ses livraisons (l'Association des régions de France lui en a commandé une centaine ; la Basse-Normandie en attend 15 en tout pour notre ligne). Si nous sommes, avec la région Aquitaine, parmi les « premiers servis », on nous a prévenus que totalité des rames ne nous ne sera pas livrée avant fin 2015, pour atteindre un « rythme de croisière » courant 2016.  Patience, donc…

Ce gros effort de la région (150 millions d'euros pour l'achat de ces nouveaux trains et 20 millions pour la construction d'un atelier à Granville permettant d'assurer leur maintenance) ne peut cacher de très sérieuses lacunes dans le fonctionnement de notre ligne.

1.       Vous avez tous remarqué et subi de fréquents et graves problèmes (retards, voire annulation de trains, trains très courts provoquant des conditions de voyage très inconfortables…) qui ont perturbé l'ensemble du trafic sur cette ligne. Nous avons alerté la SNCF sur la récurrence et la gravité de ces incidents et sur les conséquences qu'ils peuvent avoir sur la vie des usagers réguliers. Le président de la région a également adressé un courrier au président de la SNCF et au secrétaire d'Etat aux transports pour que ce problème soit pris en compte et que des solutions y soient apportées rapidement.
Le directeur de la ligne reconnaît que cette situation n'est pas tolérable. Ces gros problèmes sont dus d'une part à des incidents sur l'infrastructure (signalisation, passages à niveau, limitations de vitesse) qui provoquent de gros retards très fréquents et pour lesquels un plan d'action est à l'étude au sein de la SNCF ; et d'autre part, à la dégradation des trains Alstom 72500 qui circulent sur notre ligne depuis une vingtaine d'années maintenant. Plusieurs de ces rames ont un réel besoin de maintenance, l'une d'elles est d'ores et déjà immobilisée à l'atelier pour une sérieuse remise en état. La direction de la ligne a donc décidé, pour pallier la non-conformité de nos trains (trains trop courts), surtout aux heures d'affluence, d'accélérer la mise en circulation des trains Régiolis. Depuis ce week-end de début de vacances de la Toussaint, ces nouveaux trains assurent un aller-retour par jour (du mardi) au dimanche, plutôt en milieu de journée, ce qui permet de libérer un certain nombre de 72500 pour pouvoir en assurer la maintenance.

2.       Nombre d'entre vous s'inquiètent de la période de travaux que va connaître le tronçon Argentan-Dreux en 2015, qui sera totalement fermé pendant 2 mois, et des solutions de substitution qui seront mises en place.
Depuis la réunion de juin avec la SNCF, nous avons réitéré notre demande de dialogue et de prise en compte de l'avis des usagers dans les décisions qui ne vont plus tarder à être prises par les autorités organisatrices (SNCF, RFF et régions). Nous avons alerté par courrier les élus (maires et députés-maires des villes et villages desservis par la ligne) qui, pour les localités les plus importantes, nous accordent leur soutien.
 Jusque récemment, la région et la direction SNCF de la ligne ont été très mobilisées sur la livraison des Régiolis, et durant les vacances d'été, ce problème, qui ne se posera que dans un an, avait perdu de son urgence. De nouvelles relances nous ont permis d'obtenir d'une part un rendez-vous à la région et d'autre part une réunion avec la direction de la SNCF qui doit avoir lieu début novembre et au cours de laquelle nous insisterons sur les points suivants : dans la solution proposée par la SNCF (tronçon Granville-Argentan assuré en train ; puis tronçon Argentan-Dreux en car ; et enfin Dreux-Paris dans des Transiliens), nous refusons que le dernier tronçon (Dreux-Paris) soit effectué à bord de trains de banlieue omnibus. Le trajet entre Argentan et Dreux va être considérablement rallongé par le service en autocar (vitesse limitée à 90 km/h, ronds-points nombreux, détours pour desservir les gares, temps de montée-descente des voyageurs sur une seule porte) ; il est donc inconcevable qu'on allonge aussi la dernière partie du voyage (ou la première, dans le sens inverse). Nous avons demandé à la SNCF de chercher des trains permettant d'assurer la liaison Dreux-Paris en direct (ou semi-direct avec un arrêt à Versailles), mais pour l'instant, ils nous répondent que les Transiliens ne mettent pas tant de temps que ça, et que cela n'allongera pas énormément notre temps de trajet…
Nous avions proposé à la SNCF d'étudier d'autres possibilités : transfert par cars plutôt vers Bernay (qui, au moins entre Argentan et L'Aigle, est plus proche que Dreux) où les voyageurs pourraient monter à bord des Paris-Caen, directs ou semi-directs et plus fréquents ; ou prolongation du tronçon Granville-Argentan vers Le Mans où les voyageurs du « début de ligne » pourraient monter à bord de TGV, ce qui n'allongerait leur temps de transport que d'un quart d'heure… Cette option a été judicieusement proposée par l'ADPCR (autre association d'usagers qui travaille surtout sur le trafic sud-Manche), mais la SNCF ne veut pas entendre parler d'une solution qui ferait monter à bord de TGV (tarifs plus élevés, réservations obligatoires) des voyageurs munis de billets Intercités…  Bref, les discussions sont assez dures et nous comptons bien sur la réunion de début novembre pour parvenir à nous faire entendre. Si vous avez d'autres idées, faisables et réalistes, elles sont les bienvenues…

Merci d'avoir lu ce document jusqu'au bout. Nous vous tiendrons informés des prochains rebondissements.

Cordialement,

Anne, présidente

lundi 11 août 2014

Concernant quelques aventures sur le Granville-paris

Entre intentions et réalités

La SNCF a du vague à l'âme
Il fut un temps où prendre le train, comme disait ma grand-mère, était synonyme de grands frissons, d'aventures, de dépaysement, j'en passe et des meilleures. C'était l'époque où un chef de gare était un "Chef de Gare" et non pas un préposé renvoyant à l'échelon supérieur la moindre réclamation voir question, sauf si cette question peut amener du "fric" ou de une flatterie (voir les questionnaires de gares)
Mon souci en fait, c'est de faire encore confiance à une institution qui ne le mérite plus. Premier exemple : me rendant à Paris (de Villedieu les Poêles, TER inter-cités) la semaine dernière, je décide de me mettre à la page. Du coup, je prends mon E-billet aller-retour dans la journée sur le web en mettant les horaires qui me semblent le plus probable. Au retour, je décide d'avancer mon horaire de 19 h 44 à 16 h 43. Aucun souci me semble t-il. Détrompez-vous, la jeune génération des contrôleurs veille ! "ah non Monsieur" me déclare t-on sur le quai à 30 minutes du départ, "il faut faire le 3635 pour échanger votre billet (plein tarif)". Assez surpris, j'essaye une manipulation sur mon tel portable, puis sur ma tablette sans succès. Du coup, non seulement je n'arrive pas à changer le billet (problème internet à Montparnasse-Vaugirard), mais je me prends une remontrance lors du compostage du précieux sésame
Alors, là je n'y comprends plus rien : en émettant ce fameux billet par le biais du web, je fais gagner du temps à la SNCF. allez, si ça se trouve, je suis en train de participer au chômage d'un agent. je lui fais aussi gagner du papier, de l'encre d'imprimante, etc. Et l'on me refuse au nom d'un réglement stupide sur les E-billets, que j'ai découvert après coup, de voyager le jour choisi, mais en changeant mon horaire de retour ?
Je serais aussi tenté de parler de ces fameux TER : aux sièges sales, tâchés de je ne sais quelle matière, au bruit infernal, au confort bien inférieur aux anciennes rames Corail, voir les anciennes voitures des années 1950. Je parlerais évidemment des retards pour pannes et causes diverses. Bien sûr, au-delà d'un certain dépassement horaire, la SNCF rembourse. Mais rembourse t-elle mon rendez-vous manqué pour la journée ?

Autre aventure vécue cette semaine, grâce aux services de la SNCF, (on devrait en faire une BD), la carte jeune ! Rassurez-vous, ce n'est pas pour moi mais pour mon fils préparant sa rentrée étudiante à Paris. Il se déplace à Granville pour prendre cette fameuse carte jeune, mais le préposé se trompe d'année de naissance et refuse de la refaire en indiquant "ce n'est pas grave". Problème une fois de plus, je téléphone au service clientèle "Basse-Normandie" qui m'indique "il faut que votre fils refasse sa carte avant de prendre un billet. Le dit billet, lui, est déjà pris. "Il faut écrire au service réclamations" lâche la brave employée. Désolé, madame, mais on voyagera pour le moment comme ça.
Toute ces lignes pour souligner que la SNCF, malgré les sublimes déclarations de ces dirigeants est en déroute complète. Je suis pour renforcer le personnel dans les gares, éviter la fermeture de lignes, mettre plus d'agents dans les trains et à l'entretien de la voie. La SNCF a une vocation de service public. Mais il faut aussi que le personnel de la SNCF arrête de s'accrocher à des acquis,datant pour certains du 19è siècle, pour progresser.

lundi 30 juin 2014

Quelques informations à l'issue d'une réunion avec la SNCF le 25 juin 2014.


Confirmation indemnisation des abonnés
 

Les perturbations causées par le mouvement social des agents SNCF feront l'objet d'une indemnisation pour les abonnés (les détenteurs de billets unitaires ont pu se les faire rembourser aux guichets) à hauteur de 33% du montant de l'abonnement du mois de juillet. Ceux qui règlent leur abonnement par prélèvement automatique verront cette régularisation sur leur paiement d'août et n'ont donc rien à faire ; ceux qui le retirent aux guichets doivent s'y présenter à partir du 20 juin et jusqu'au 19 juillet. Ceux qui sont en congés en juillet peuvent faire « glisser » cette indemnisation en se présentant au guichet avant le 19 juillet et en demandant la reprise de l'abonnement au 31 juillet, afin qu'au moins une journée de juillet soit prise en compte. Enfin, ceux qui avaient payé leur abonnement le 18 juin et sont en vacances en août doivent écrire à Arras, qui traitera au cas par cas… En tout cas, des explications seront données sur le site SNCF et sur les sites TER.

Livraison des trains Régiolis

Alstom a pris du retard sur la livraison des nouveaux trains. Côté SNCF/RFF, tout est prêt pour les accueillir et les mettre en circulation. La mise aux normes des infrastructures sur la ligne est effective depuis le mois d'avril (contrairement à ce qui s'est dit dans la presse), trois rames sont mises à disposition pour la formation des agents et le rodage du système depuis le mois de mars. Trois rames sont en « finalisation de livraison ». La SNCF a autant hâte que nous de les faire circuler, d'autant que les « remontées » qu'ils en reçoivent sont positives : ces nouveaux trains sont bien meilleurs (confort, acoustique, accès aux personnes à mobilité réduite, veilleuse et prise à chaque siège, rangement des bagages…). Une première « navette » commerciale Régiolis (un aller-retour par jour) devait être mise sur rails le 19 juin, mais du fait de la grève, nous devrons attendre mi-juillet pour voyager à bord de ces nouveaux trains… Du fait du retard pris par Alstom, la mise en circulation commerciale se fera progressivement, et la totalité des rames commandées ne circulera pas avant courant 2016.

Travaux

ATTENTION : durant le week-end du 13-14 septembre 2014, des travaux auront lieu entre Dreux et Versailles. Donc pendant ces deux jours, la liaison entre ces deux villes sera assurée par autocars, puis les passagers devront emprunter un Transilien pour arriver à Paris (et vice versa).

Travaux 2015

Du 21 septembre au 30 novembre 2015 (dates officielles à ce jour), le tronçon Argentan-Dreux sera complètement fermé pour cause de travaux très importants sur les infrastructures (qui en ont bien besoin). S'ajouteront 2 semaines de limitation de vitesse (donc des retards) pour sécuriser la remise en fonction de ce tronçon. Nous demandons la publication et la distribution aux usagers d'une note officielle de la SNCF faisant état de ces travaux, de leur durée et des perturbations qu'ils vont engendrer, afin que les usagers puissent en parler à leurs employeurs.
Un plan de substitution est à l'étude et en discussion à la SNCF. Pour l'instant, la solution prioritairement étudiée est d'amener les passagers d'Argentan à Nonancourt en car jusqu'à Dreux où ils remonteront à bord de trains pour rallier Paris. Depuis le début des discussions sur ces plans, nous nous opposons fermement à ce que cette liaison Dreux-Paris se fasse à bord de Transiliens (omnibus), afin que les voyageurs, dont le temps de trajet aura déjà été considérablement rallongé par un voyage en car entre leur ville de départ et Dreux, ne soient pas davantage pénalisés par une liaison Dreux-Paris qui peut durer entre une heure et une heure et demie selon le Transilien (alors que nos trains actuels assurent ce trajet en 45 minutes). La SNCF va s'attacher, dans les semaines qui viennent, à trouver des trains du réseau Ile-de-France qui puissent assurer ces liaisons en direct. Nous avions suggéré d'autres solutions, qui ont été étudiées par la SNCF (transferts par car jusqu'à Bernay ou Evreux pour pouvoir monter à bord de trains directs Paris-Caen). Mais d'après la SNCF, ces transferts ne feraient pas gagner beaucoup de temps… La meilleure solution reste de passer par Dreux, mais à condition qu'on trouve des trains pour assurer la liaison directe (avec un arrêt à Versailles) Dreux-Paris.


Validité des billets

IMPORTANT, à partir du 1er septembre 2014, la période de validité d'un billet passe de 60 jours à 7 jours afin de lutter contre la fraude.

mardi 10 juin 2014

LA GROSSE GALERE le 06/06


Le TER 3455 Paris/Granville est certes parti à l'heure mais arrivé avec … 1h15 de retard (quelque soient les arrêts).
Mais ce n'est rien au vu des conditions du voyage : climatisation en panne (même avant le départ) =>résultat des rames avec une température difficile à évaluer exactement, mais qui était au minimum de 35°C, mais qui devait approcher les 40°C !
La SNCF, après un arrêt de 30 mn dans une gare en rase campagne nous a généreusement offert des bouteilles d'eau (qui sont devenues chaudes au fil du temps)
Lors d'un autre arrêt , d'autres rames ont même été vidées de tous les voyageurs (alors que la clim y fonctionnait) car autres problèmes électriques : ces voyageurs nous ont donc rejoint dans nos rames « sauna ».
Une partie du train a été abandonnée à Briouze (pour la casse ?).
 
Et tout cela, évidemment sans aucune communication de la SNCF !!!
 
Il est scandaleux de laisser partir en train qui était déjà en panne au démarrage.
 
 
MERCI LA SNCF
 
 
Christophe C.
 
PS : Les toilettes ne fonctionnaient pas non plus

dimanche 25 mai 2014

Paris-Granville du 23 mai 10h55

Ce train à une rame était bondé. Paris/Verneuil debout. Ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Comme quoi la situation s'est plutôt améliorée.
Par contre les commentaires du contrôleur nous ont fait bondir :
 
« vous payez pour voyager, pas pour être assis » !!!!
 
Merci la SNCF
 
Nicolas L.
 

jeudi 22 mai 2014

Pas de souci de quai

Sur la ligne de Paris / GRANVILLE, il n'y aura aucun souci au niveau de la largeur des quais avec l'arrivée des Régiolis.
Le problème ayant été anticipé par la région, l'ensemble des travaux prévus afin de pouvoir accueillir les Régiolis a été terminé en Mars 2014.
Cette mise en conformité permet également un meilleur accueil des personnes à mobilité réduite.

Pour plus d'infos

vendredi 2 mai 2014

Usagée Paris - Dreux

Bonjour.
Je suis nouvellement usagée quotidienne de la ligne Paris - Dreux le matin (train direct de 7h38) , Dreux-Paris l'après-midi (TER omnibus de 17h52).
Mes nouveaux collègues de travail m'ont indiqué qu'il existait jusqu'à il y a quelques mois un train direct Dreux-Paris l'après  midi qui partait vers 17h30. Ce train a depuis été supprimé.
Savez vous si il est de nouveau prévu un train direct aux horaires de sortie de bureau?
Si non, pensez vous qu'il y aurait des actions à entreprendre afin de restaurer cet arrêt?
Merci d'avance pour vos réponses.
Cordialement

Axèle R.

jeudi 20 mars 2014

C'est reparti pour un tour

Bonjour à toutes celles et tous ceux qui font l'effort de venir s'informer sur notre blog.
 
D'abord et avant tout : l'association (plus précisément, le Comité des usagers de la ligne Paris-Argentan-Granville) est réactivée. Elle avait été mise en veille début 2012 faute de candidats à la constitution d'un nouveau bureau. Un noyau d'usagers motivés s'est mobilisé pour trouver quelques volontaires pour reconstituer le bureau et défendre les intérêts des usagers de la ligne. Une assemblée générale a eu lieu samedi 22 février à L'Aigle, qui a permis la constitution d'un nouveau bureau, la déclaration en a été faite à la sous-préfecture, et dès le mardi 18 mars, nous avons rencontré M. Piatte, directeur SNCF de la ligne Paris-Granville, à bord du 16512... Voici les compte-rendu de l'AG et de la rencontre avec M. Piatte.
Bonne lecture !
 
COMITE DES USAGERS DE LA LIGNE PARIS-ARGENTAN-GRANVILLE
Assemblée générale
Samedi 22 février 2014 – 14h30
Maison des associations (salle n° 2) – L’Aigle
Après émargement, la présence de 25 personnes (dont 6 personnes initiatrices et organisatrices de la réunion) est constatée.
Mme Anne ROULIER, ancienne présidente du Comité qui avait démissionné en 2012, fait un rapide retour sur l’histoire de la ligne Paris-Granville et sur les raisons qui ont mené à la création d’une association de défense et de représentation des usagers de cette ligne. Celle-ci avait été mise « en veille » au printemps 2012, le bureau en ayant démissionné et aucun candidat ne s’étant alors présenté à son remplacement.
L’arrivée d’un nouveau matériel roulant (Régiolis d’Alstom) d’ici à la fin 2014, ainsi que la perspective de travaux importants sur la ligne en 2015, dont Mme ROULIER a été informée par les « autorités organisatrices » (SNCF, Conseil régional de Basse-Normandie), justifient la relance du Comité. M. Thierry PINOT, maire de L’Aigle, vient souligner l’importance des échéances à venir et la nécessité de cette relance. L’assemblée convoquée a pour objet l’élection d’un nouveau bureau.
Après mise à jour des adhésions et des cotisations des 25 personnes présentes, on procède à l’élection du bureau. Sa composition est également arrêtée par vote. Elle est la suivante :
- Anne ROULIER, présidente
- Patricia DIARD, trésorière
- Emmanuel BISSON, Josée CHIN, Christiane FLAIRE, Muriel GALLEGO, Ghislaine MAGON et Jean-Pierre MARTEL : secrétaires ; ainsi que deux suppléants : Nathalie DESHAYES et Thierry POISSON.
Le nombre de secrétaires est justifié par la nécessité de disposer sur tous les créneaux horaires de fonctionnement de la ligne d’un interlocuteur à bord des trains, ainsi que par le nombre de réunions et de rencontres avec les autorités organisatrices auxquelles un bureau limité à 3 personnes ne peut pas toujours assister.
A la suite du vote, la séance est levée à 17 heures.
RENCONTRE AVEC M. PIATTE
Mardi 18 mars 2014 à bord du TER 16512
Etaient présents :
Cédric Piatte, directeur SNCF relations clientèle de la ligne Paris-Granville
Anne Roulier, Patricia Diard, Christiane Flaire, Ghislaine Magon, Thierry Poisson
M. Piatte a, dès que je l'ai informé de la relance de l'association (le 24 février) souhaité rencontrer les membres du nouveau bureau. Après avoir tenté d'organiser cette rencontre à Montparnasse à l'arrivée d'un de nos trains, il a été trouvé plus simple de se voir à bord d'un train du matin (à signaler : M. Piatte travaille à Caen. Il a donc fait de trajet de Caen à Argentan en voiture pour prendre le TER 16512 qui part d'Argentan à 6 heures, et à bord duquel nous l'avons rejoint à 06h40 à L'Aigle).
Après de brèves présentations, nous informons M. Piatte des retards quotidiens (parfois très importants) qui ont eu lieu début mars. Manque de chance, cette série d'incidents a eu lieu exactement durant une semaine où M. Piatte était en congés. Il consulte sur son portable l'état du trafic et confirme que cette semaine a été particulièrement accidentée (matériel, signalétique...). Il doit s'informer de l'origine de ces incidents et prendre les mesures nécessaires pour qu'une telle période ne se reproduise pas.
On aborde ensuite le sujet de l'arrivée des nouveaux trains (Régiolis). Un certain nombre de rumeurs alarmistes nous étaient remontées et nous voulons avoir confirmation ou infirmation de ces bruits de couloirs... TOUT VA BIEN. Certes, il y a un petit peu de "retard" sur la livraison des trains mais tout sera mis sur rail dans les mois qui viennent : la première rame Régiolis a été livrée et inaugurée le 18 décembre à Granville (j'y étais) par M. Guillaume Pépy, président de la SNCF, et M. Laurent Beauvais, président du Conseil régional de Basse-Normandie. Elle a, après quelques essais, été renvoyée à Alstom pour mise en conformité de certains points qui avaient été notés insatisfaisants. Elle est revenue à Granville début mars, avec une autre rame, et ces deux véhicules procèdent à des essais régulièrement sur la ligne (la nuit) et servent à la formation des agents. Une autre rame doit être livrée la semaine prochaine, et une quatrième durant la deuxième quinzaine d'avril. A partir de là, la SNCF prévoit de procéder à au moins un aller-retour commercial (donc à des horaires normaux et avec des passagers à bord) chaque jour ; puis de mai à la fin de l'année, la totalité des rames commandées sera livrée et remplacera petit à petit les 72500... Concernant les rumeurs sur des incidents, voire des accidents, lors des essais des nouveaux trains, elles sont sinon infondées, du moins exagérées : il s'agit essentiellement de problèmes de réglage de la signalisation ou de mise à niveau de certains quais de gare (tous les quais sur la ligne sont désormais à niveau), qui ont eu lieu lors d'essais dans l'Est de la France, et qui ne remettent absolument pas en question la livraison des nouveaux trains.
Puis nous abordons le gros problème de la prévision des travaux en 2015 sur le tronçon Dreux-Argentan, qui suscite des inquiétudes auprès des usagers de toute la ligne.
D'abord, M. Piatte nous confirme que la planification des travaux est arrêtée à l'automne 2015 (SNCF et RFF préfèrent faire ces travaux pendant une période où, de toute façon, nous avons toujours des problèmes : l'automne, avec les feuilles mortes qui provoquent chaque année de gros dégâts sur le matériel et de gros retards). Ces travaux s'étaleront sur 12 semaines et nécessitent la fermeture du tronçon Dreux-Argentan pendant toute cette durée.
La SNCF (M. Piatte) tente de mettre en place un service de substitution des trains, principalement par autocars. Les trains amèneraient les passagers de Granville, Villedieux, Briouze, Flers, etc... à Argentan, où les attendraient des autocars qui desserviraient les gares habituelles (Ste-Gauburge, L'Aigle, Verneuil, Nonancourt) jusqu'à Dreux, où les voyageurs remonteraient à bord de trains. Pour l'instant, ne sont prévus que des Transiliens (trains de banlieue, donc omnibus). Nous opposons unanimement à M. Piatte que cette option n'est pas envisageable : le voyage en car d'Argentan à Dreux va, inévitablement, être plus long, d'au moins une demi-heure à trois quarts d'heure, qu'un voyage en train. Si l'on est obligés de monter à bord d'omnibus à Dreux, ces cinquante derniers kilomètres se feront au minimum en une heure, voire une heure trente. Ce qui revient pour les usagers quotidiens à des trajets au minimum de 3 heures matin et soir. Nous ne pouvons accepter cette solution. Donc, si l'on reste sur ce raccordement en car d'Argentan à Dreux, nous demandons à ce que "nos" trains Régiolis directs de Dreux à Paris (avec, pour certains, un arrêt à Versailles) soient maintenus et nous assurent ce tronçon en moins de trois quarts d'heure.
Nous suggérons à M. Piatte d'enviager plutôt un transfert des usagers de la ligne vers la ligne Paris-Caen : en emmenant les passagers jusqu'à la gare de Bernay, plus proche que Dreux, cela permettrait de monter à bord de trains directs, rapides... mais qui arrivent à Saint-Lazare (cette solution pourrait arranger certains voyageurs, mais en contrarier d'autres...). Et puis, si l'on en croit les usagers du Paris-Caen, ces trains sont bondés et nous perturberions beaucoup leur circulation.
Enfin, intéressante suggestion : il existe à L'Aigle une association de covoiturage. Il serait peut-être envisageable de demander une aide pour développer ce covoiturage sur tout le tronçon concerné et la gratuité du stationnement en gare de Dreux (le parking y est payant). Mais ceci est également soumis à la condition que des Régiolis directs nous emmènent ou nous ramènent à/de Paris. (Le gros problème technique de ce maintien de nos trains est que, bloqués de Paris à Dreux, ils n'auront aucun service de maintenance. Donc, au moindre problème technique, la liaison sera bloquée.)
Enfin, côté "prix à payer", tant que les solutions de substitution ne sont pas trouvées et arrêtées, il est difficile de savoir ce qu'elle coûteront aux voyageurs et de demander un effort commercial à la SNCF.
Vous voyez, ce problème est très complexe et est encore à l'étude. M. Piatte a été très sensible et très réceptif aux suggestions que nous avons émises et a trouvé cette rencontre très constructive. Nous restons en contact avec lui et de prochaines réunions ou rencontres permettront de faire avancer les débats.
Cordialement,
Anne Roulier