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mardi 16 décembre 2014

On avance, on avance, on avance...

Bonjour,
Un mois déjà que je vous n’avez reçu de nouvelles écrites de ce qui se passe autour du Paris-Granville… Je sais que les membres du bureau sont à votre écoute à bord des trains et répondent à vos questions, mais pour que les choses soient claires et que des rumeurs injustifiées ne circulent pas, voici un petit récapitulatif de ce qui s’est passé.
A la suite du compte-rendu de la réunion du 3 novembre, et des réactions qu’il a suscitées, surtout autour de la préparation du plan de substitution que prépare la SNCF pour la période de gros travaux à l’automne 2015, une précision préalable me semble nécessaire : probablement mon précédent compte-rendu n’était-il pas assez clair, mais RIEN N’EST ACTE, RIEN N’EST ENCORE DECIDE DEFINITIVEMENT. Tout ce qui apparaissait dans ce récapitulatif n’était que des idées autour desquelles la réflexion est menée.
Donc, après les remarques sur l’insuffisance et l’inefficacité de notre action, j’ai pensé qu’il nous fallait trouver un appui auprès d’autres instances concernées par ce problème, à savoir les élus des municipalités desservies par la ligne, au moins pour que la SNCF ait d’autres avis que le nôtre et que la pression monte...
J’ai donc écrit à tous les maires des communes de Granville jusqu’à Dreux figurant sur les fiches d’horaires de la SNCF. Je leur avais déjà écrit au mois d’août pour les informer de ces travaux. Quelques uns m’avaient répondu, j’avais même rencontré la maire de Granville. (Rappelons, pour excuser ceux qui n’avaient pas réagi, qu’ils venaient d’être élus ou réélus en mai et avaient d’autres priorités à traiter…)
Cette fois, je leur ai détaillé la façon dont les discussions se passaient, la proposition que nous faisait la SNCF et le désaccord qui nous avions face à cette proposition, en leur demandant d’étudier les possibilités d’acheminer (autocar, covoiturage…) leurs concitoyens vers la gare la plus proche sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg (pour les gares depuis Granville jusqu’à Ecouché vers Caen, pour Argentan jusqu’à Ste-Gauburge vers Lisieux, pour L’Aigle et ses environs vers Bernay, et de Verneuil à Nonancourt vers Evreux (ou Dreux pour ceux qui le souhaitent). D’une part, cette solution raccourcirait considérablement le temps de transfert routier, et d’autre part permettrait à nos voyageurs de finir (ou de commencer) leur trajet dans des trains directs ou semi-directs (en arrivant ou en partant de St-Lazare au lieu de Montparnasse, certes). Les maires de Flers, Vire, Ecouché, L’Aigle, Verneuil m’ont manifesté leur soutien (je dois encore rencontrer les maires de Verneuil et L’Aigle) et, je pense, ont fait « remonter » cette sollicitation jusqu’à la région.
Tout ceci a dû aussi parvenir jusqu’aux oreilles des responsables de la SNCF car j’ai rapidement eu un coup de téléphone du directeur de la ligne qui me soulignait l’incompréhension qui avait régné lors de notre dernière réunion, et qui me demandait de lui préciser clairement les attentes des usagers pour cette période de travaux. Je lui ai donc tout redétaillé par mail, en lui précisant également les raisons de nos désaccords (avec des éléments concrets). Il semble que, cette fois, le message soit passé et d’après les dernières conversations que j’ai eues avec lui, il aurait retenu certaines de nos idées... Il doit nous en présenter prochainement les grandes lignes et, de toute façon, en janvier une présentation de ce plan sera faite.
Parallèlement à tout ceci, les problèmes quasi quotidiens de retards, voire d’annulations, de trains se sont amplifiés. Au point que le président de la région qui avait envoyé un courrier au président de la SNCF et au secrétaire d’Etat aux transports pour leur signaler ces problèmes récurrents, ne voyant pas se concrétiser de suites données à ce courrier et aux discussions qui avaient été menées, s’est fâché. Il a organisé une réunion hier lundi 15 décembre, à la gare de Caen, en présence des responsables régionaux de la SNCF et de l’équipe transport du Conseil régional, durant laquelle ont été soulignés tous ces problèmes. M. Bonnepart, directeur régional, a promis la mise en place de plans d’action pour résoudre au moins les problèmes de gestion interne qui viennent perturber le bon fonctionnement de la ligne. Il a malheureusement souligné que beaucoup des retards sont dus à des problèmes d’infrastructures, et qu’il faudra du temps pour y remédier (les travaux de 2015 devraient en résoudre un bon nombre). Il a rappelé et regretté que, pendant 30 ans, la priorité de la SNCF a été de développer le réseau TGV, au détriment du réseau secondaire. Aujourd’hui, tout le monde semble en avoir pris conscience, mais il y a 30 ans de retard à rattraper et cela ne peut se faire en un jour… S’il note ces promesses d’efforts, M.Beauvais menace de suspendre le paiement de la redevance que la région verse chaque mois à la SNCF si des effets ne se font pas rapidement ressentir et si la situation ne s’améliore pas.
Autre chose, je suis allée à trois réunions publiques (organisées par les présidents de régions pour expliquer la réunification des deux Normandies) : celles de Laurent Beauvais à Argentan et à Mortagne-au-Perche ; et celle de M. Mayer-Rossignol à Verneuil. J’ai constaté, à chacune de ces réunions, à quel point la ligne Paris-Granville est importante aussi bien côté Basse-Normandie que pour la Haute-Normandie. Je me suis assurée auprès du président de Haute-Normandie que nous bénéficierions de la même qualité d’écoute et du même soutien de la part de la grande Normandie que ceux dont nous bénéficions avec l’équipe de Caen. Ce que M. Mayer-Rossignol m’a promis, tout en me demandant de lui transmettre tous les éléments du dossier (ce que j’ai fait).
Voilà pour le mois écoulé. Le mois à venir s’annonce chargé, et je vous tiendrai informés de ce qui se passera.
Juste pour rappel : je l’ai déjà dit ou écrit à certains d’entre vous, des problèmes de santé ne me permettent pas de continuer à assurer la présidence de l’association. J’assurerai cette fonction jusqu’à la prochaine assemblée générale, qui aura probablement lieu fin janvier-début février. Toute bonne volonté pour prendre le relais sera la bienvenue et nous comptons sur vous pour venir en nombre à cette assemblée générale.
Cordialement,
Anne, présidente