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lundi 20 octobre 2014

Où en sommes-t-on ?

A l'attention de ceux et celles qui s'inquiètent de ce qui se passe et qui va se passer sur notre ligne, voici un résumé de ce qui a jalonné notre actualité depuis la réunion de fin juin à Argentan avec la direction commerciale de la SNCF.

Depuis mi-juillet, vous l'avez peut-être constaté, des rames Régiolis ont été livrées en nombre suffisant pour assurer une « navette » du mardi au jeudi en milieu de journée (Intercités 3420 et 3431) ainsi que la formation des agents. Malheureusement, le fabricant de ces trains, Alstom, a pris pas mal de retard dans ses livraisons (l'Association des régions de France lui en a commandé une centaine ; la Basse-Normandie en attend 15 en tout pour notre ligne). Si nous sommes, avec la région Aquitaine, parmi les « premiers servis », on nous a prévenus que totalité des rames ne nous ne sera pas livrée avant fin 2015, pour atteindre un « rythme de croisière » courant 2016.  Patience, donc…

Ce gros effort de la région (150 millions d'euros pour l'achat de ces nouveaux trains et 20 millions pour la construction d'un atelier à Granville permettant d'assurer leur maintenance) ne peut cacher de très sérieuses lacunes dans le fonctionnement de notre ligne.

1.       Vous avez tous remarqué et subi de fréquents et graves problèmes (retards, voire annulation de trains, trains très courts provoquant des conditions de voyage très inconfortables…) qui ont perturbé l'ensemble du trafic sur cette ligne. Nous avons alerté la SNCF sur la récurrence et la gravité de ces incidents et sur les conséquences qu'ils peuvent avoir sur la vie des usagers réguliers. Le président de la région a également adressé un courrier au président de la SNCF et au secrétaire d'Etat aux transports pour que ce problème soit pris en compte et que des solutions y soient apportées rapidement.
Le directeur de la ligne reconnaît que cette situation n'est pas tolérable. Ces gros problèmes sont dus d'une part à des incidents sur l'infrastructure (signalisation, passages à niveau, limitations de vitesse) qui provoquent de gros retards très fréquents et pour lesquels un plan d'action est à l'étude au sein de la SNCF ; et d'autre part, à la dégradation des trains Alstom 72500 qui circulent sur notre ligne depuis une vingtaine d'années maintenant. Plusieurs de ces rames ont un réel besoin de maintenance, l'une d'elles est d'ores et déjà immobilisée à l'atelier pour une sérieuse remise en état. La direction de la ligne a donc décidé, pour pallier la non-conformité de nos trains (trains trop courts), surtout aux heures d'affluence, d'accélérer la mise en circulation des trains Régiolis. Depuis ce week-end de début de vacances de la Toussaint, ces nouveaux trains assurent un aller-retour par jour (du mardi) au dimanche, plutôt en milieu de journée, ce qui permet de libérer un certain nombre de 72500 pour pouvoir en assurer la maintenance.

2.       Nombre d'entre vous s'inquiètent de la période de travaux que va connaître le tronçon Argentan-Dreux en 2015, qui sera totalement fermé pendant 2 mois, et des solutions de substitution qui seront mises en place.
Depuis la réunion de juin avec la SNCF, nous avons réitéré notre demande de dialogue et de prise en compte de l'avis des usagers dans les décisions qui ne vont plus tarder à être prises par les autorités organisatrices (SNCF, RFF et régions). Nous avons alerté par courrier les élus (maires et députés-maires des villes et villages desservis par la ligne) qui, pour les localités les plus importantes, nous accordent leur soutien.
 Jusque récemment, la région et la direction SNCF de la ligne ont été très mobilisées sur la livraison des Régiolis, et durant les vacances d'été, ce problème, qui ne se posera que dans un an, avait perdu de son urgence. De nouvelles relances nous ont permis d'obtenir d'une part un rendez-vous à la région et d'autre part une réunion avec la direction de la SNCF qui doit avoir lieu début novembre et au cours de laquelle nous insisterons sur les points suivants : dans la solution proposée par la SNCF (tronçon Granville-Argentan assuré en train ; puis tronçon Argentan-Dreux en car ; et enfin Dreux-Paris dans des Transiliens), nous refusons que le dernier tronçon (Dreux-Paris) soit effectué à bord de trains de banlieue omnibus. Le trajet entre Argentan et Dreux va être considérablement rallongé par le service en autocar (vitesse limitée à 90 km/h, ronds-points nombreux, détours pour desservir les gares, temps de montée-descente des voyageurs sur une seule porte) ; il est donc inconcevable qu'on allonge aussi la dernière partie du voyage (ou la première, dans le sens inverse). Nous avons demandé à la SNCF de chercher des trains permettant d'assurer la liaison Dreux-Paris en direct (ou semi-direct avec un arrêt à Versailles), mais pour l'instant, ils nous répondent que les Transiliens ne mettent pas tant de temps que ça, et que cela n'allongera pas énormément notre temps de trajet…
Nous avions proposé à la SNCF d'étudier d'autres possibilités : transfert par cars plutôt vers Bernay (qui, au moins entre Argentan et L'Aigle, est plus proche que Dreux) où les voyageurs pourraient monter à bord des Paris-Caen, directs ou semi-directs et plus fréquents ; ou prolongation du tronçon Granville-Argentan vers Le Mans où les voyageurs du « début de ligne » pourraient monter à bord de TGV, ce qui n'allongerait leur temps de transport que d'un quart d'heure… Cette option a été judicieusement proposée par l'ADPCR (autre association d'usagers qui travaille surtout sur le trafic sud-Manche), mais la SNCF ne veut pas entendre parler d'une solution qui ferait monter à bord de TGV (tarifs plus élevés, réservations obligatoires) des voyageurs munis de billets Intercités…  Bref, les discussions sont assez dures et nous comptons bien sur la réunion de début novembre pour parvenir à nous faire entendre. Si vous avez d'autres idées, faisables et réalistes, elles sont les bienvenues…

Merci d'avoir lu ce document jusqu'au bout. Nous vous tiendrons informés des prochains rebondissements.

Cordialement,

Anne, présidente