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vendredi 5 novembre 2010

Retards et conditions de transport inacceptables sur la ligne Paris-Granville

Marie Madeleine DURAND DEFENDINI

Paris

 

A l'attention de

Monsieur Guillaume PEPY

Président de la SNCF

 

Aux bons soins de

l'Association des usagers de la ligne Paris-Granville

 

Paris, le 5 novembre 2010

 

Monsieur le Président,

 

Une fois de plus, ayant coutume d'utiliser la ligne Paris-Granville, j'ai pu constater, le 2 novembre 2010, à L'Aigle, le retard du train (qui devait partir à 10H56 et qui est arrivé en provenance de Granville vers 11H15) ainsi que l'absence de pertinence des moyens mis en œuvre par la SNCF pour transporter les voyageurs lors d'un retour de vacances, en l'espèce celles de la Toussaint.

 

Une seule rame (au lieu d'au moins deux) était disponible entraînant ainsi des conditions de transport pour les voyageurs inacceptables : nous étions sept personnes plus ou moins calées dans les espaces prévus pour quatre, d'autres personnes pour les plus chanceuses étaient assises par terre, la plupart restant debout serrées comme des sardines.  La rame bondée n'a pu permettre à tous les voyageurs de monter au départ de Verneuil sur Avre. Dans ces conditions (passons sur la sécurité), nous sommes arrivés à la gare de Paris-Vaugirard avec beaucoup plus d'une demi-heure de retard.

 

Les services de la SNCF nous ont expliqué qu'une rame défectueuse au départ de Granville était à l'origine de cette impéritie de la SNCF.

 

Sur la question des moyens, dans le cas particulier, je m'étonne que si peu de précautions aient été prises en matière de disponibilité de matériel en état de marche. Manifestement, le parc des matériels basés à la gare de Granville est sous-évalué. La récurrence des retards sur cette ligne ne peut que le confirmer.

 

Au-delà des inconvénients spécifiques occasionnés aux voyageurs, je crois devoir rappeler à votre attention que la liberté de circulation des personnes est inscrite dans notre Constitution et que, ce faisant, la SNCF n'assure pas de manière égalitaire sur les réseaux ferrés des réseaux intercités la mission qui lui est dévolue.

 

La ligne Paris-Granville est le seul moyen de transport collectif d'envergure de la région Basse-Normandie en voie de désertification industrielle depuis longtemps. La plomber régulièrement pénalise non seulement le voyageur citoyen mais la dynamique d'une région. Un équilibre doit être rapidement trouvé dans les faits entre le tout TGV/TER qui permet à certains usagers citoyens de bénéficier de tarifs préférentiels (PREM'S par exemple) pour un service de qualité et l'unique train interrégional qui laisse à d'autres usagers citoyens l'obligation de tarifs beaucoup plus élevés pour un service de piètre qualité.

 

Comme vous le savez, pour qu'une ligne soit rentable et puisse proposer un véritable choix entre le transport individuel et collectif, il est nécessaire qu'elle fonctionne bien en termes de ponctualité et de rapidité, conditions qui ne sont pas remplies actuellement sur la ligne Paris-Granville.

 

Avec un peu d'imagination et de volonté prospectives, à l'époque du télé-travail et du tourisme de masse, notamment vers le Mont Saint Michel, patrimoine de l'UNESCO le plus visité au monde avec la Tour Eiffel, situé à deux pas de Granville, et compte tenu de la proximité de la région Ile de France, le choix politique ambitieux d'électrifier la ligne Paris-Granville pourrait être non seulement rentable mais très profitable pour tous (SNCF, usagers et demandeurs d'emplois).

 

Permettez-moi enfin, de terminer sur un détail mais néanmoins…La gare de Paris-Vaugirard est peu accueillante (peut-être pourrions-nous y trouver un distributeur de presse par exemple) et plus grave, en raison de nombreuses marches à l'intérieur comme à l'extérieur, elle est peu adaptée aux voyageurs munis de bagages (cela arrive) et aux personne handicapées (le petit ascenseur prévu  à cet effet est insuffisant).

 

En vous remerciant de votre attention, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de mes salutations les plus courtoises.

 

 

Marie Madeleine Durand Defendini

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