Google

jeudi 20 mars 2014

C'est reparti pour un tour

Bonjour à toutes celles et tous ceux qui font l'effort de venir s'informer sur notre blog.
 
D'abord et avant tout : l'association (plus précisément, le Comité des usagers de la ligne Paris-Argentan-Granville) est réactivée. Elle avait été mise en veille début 2012 faute de candidats à la constitution d'un nouveau bureau. Un noyau d'usagers motivés s'est mobilisé pour trouver quelques volontaires pour reconstituer le bureau et défendre les intérêts des usagers de la ligne. Une assemblée générale a eu lieu samedi 22 février à L'Aigle, qui a permis la constitution d'un nouveau bureau, la déclaration en a été faite à la sous-préfecture, et dès le mardi 18 mars, nous avons rencontré M. Piatte, directeur SNCF de la ligne Paris-Granville, à bord du 16512... Voici les compte-rendu de l'AG et de la rencontre avec M. Piatte.
Bonne lecture !
 
COMITE DES USAGERS DE LA LIGNE PARIS-ARGENTAN-GRANVILLE
Assemblée générale
Samedi 22 février 2014 – 14h30
Maison des associations (salle n° 2) – L’Aigle
Après émargement, la présence de 25 personnes (dont 6 personnes initiatrices et organisatrices de la réunion) est constatée.
Mme Anne ROULIER, ancienne présidente du Comité qui avait démissionné en 2012, fait un rapide retour sur l’histoire de la ligne Paris-Granville et sur les raisons qui ont mené à la création d’une association de défense et de représentation des usagers de cette ligne. Celle-ci avait été mise « en veille » au printemps 2012, le bureau en ayant démissionné et aucun candidat ne s’étant alors présenté à son remplacement.
L’arrivée d’un nouveau matériel roulant (Régiolis d’Alstom) d’ici à la fin 2014, ainsi que la perspective de travaux importants sur la ligne en 2015, dont Mme ROULIER a été informée par les « autorités organisatrices » (SNCF, Conseil régional de Basse-Normandie), justifient la relance du Comité. M. Thierry PINOT, maire de L’Aigle, vient souligner l’importance des échéances à venir et la nécessité de cette relance. L’assemblée convoquée a pour objet l’élection d’un nouveau bureau.
Après mise à jour des adhésions et des cotisations des 25 personnes présentes, on procède à l’élection du bureau. Sa composition est également arrêtée par vote. Elle est la suivante :
- Anne ROULIER, présidente
- Patricia DIARD, trésorière
- Emmanuel BISSON, Josée CHIN, Christiane FLAIRE, Muriel GALLEGO, Ghislaine MAGON et Jean-Pierre MARTEL : secrétaires ; ainsi que deux suppléants : Nathalie DESHAYES et Thierry POISSON.
Le nombre de secrétaires est justifié par la nécessité de disposer sur tous les créneaux horaires de fonctionnement de la ligne d’un interlocuteur à bord des trains, ainsi que par le nombre de réunions et de rencontres avec les autorités organisatrices auxquelles un bureau limité à 3 personnes ne peut pas toujours assister.
A la suite du vote, la séance est levée à 17 heures.
RENCONTRE AVEC M. PIATTE
Mardi 18 mars 2014 à bord du TER 16512
Etaient présents :
Cédric Piatte, directeur SNCF relations clientèle de la ligne Paris-Granville
Anne Roulier, Patricia Diard, Christiane Flaire, Ghislaine Magon, Thierry Poisson
M. Piatte a, dès que je l'ai informé de la relance de l'association (le 24 février) souhaité rencontrer les membres du nouveau bureau. Après avoir tenté d'organiser cette rencontre à Montparnasse à l'arrivée d'un de nos trains, il a été trouvé plus simple de se voir à bord d'un train du matin (à signaler : M. Piatte travaille à Caen. Il a donc fait de trajet de Caen à Argentan en voiture pour prendre le TER 16512 qui part d'Argentan à 6 heures, et à bord duquel nous l'avons rejoint à 06h40 à L'Aigle).
Après de brèves présentations, nous informons M. Piatte des retards quotidiens (parfois très importants) qui ont eu lieu début mars. Manque de chance, cette série d'incidents a eu lieu exactement durant une semaine où M. Piatte était en congés. Il consulte sur son portable l'état du trafic et confirme que cette semaine a été particulièrement accidentée (matériel, signalétique...). Il doit s'informer de l'origine de ces incidents et prendre les mesures nécessaires pour qu'une telle période ne se reproduise pas.
On aborde ensuite le sujet de l'arrivée des nouveaux trains (Régiolis). Un certain nombre de rumeurs alarmistes nous étaient remontées et nous voulons avoir confirmation ou infirmation de ces bruits de couloirs... TOUT VA BIEN. Certes, il y a un petit peu de "retard" sur la livraison des trains mais tout sera mis sur rail dans les mois qui viennent : la première rame Régiolis a été livrée et inaugurée le 18 décembre à Granville (j'y étais) par M. Guillaume Pépy, président de la SNCF, et M. Laurent Beauvais, président du Conseil régional de Basse-Normandie. Elle a, après quelques essais, été renvoyée à Alstom pour mise en conformité de certains points qui avaient été notés insatisfaisants. Elle est revenue à Granville début mars, avec une autre rame, et ces deux véhicules procèdent à des essais régulièrement sur la ligne (la nuit) et servent à la formation des agents. Une autre rame doit être livrée la semaine prochaine, et une quatrième durant la deuxième quinzaine d'avril. A partir de là, la SNCF prévoit de procéder à au moins un aller-retour commercial (donc à des horaires normaux et avec des passagers à bord) chaque jour ; puis de mai à la fin de l'année, la totalité des rames commandées sera livrée et remplacera petit à petit les 72500... Concernant les rumeurs sur des incidents, voire des accidents, lors des essais des nouveaux trains, elles sont sinon infondées, du moins exagérées : il s'agit essentiellement de problèmes de réglage de la signalisation ou de mise à niveau de certains quais de gare (tous les quais sur la ligne sont désormais à niveau), qui ont eu lieu lors d'essais dans l'Est de la France, et qui ne remettent absolument pas en question la livraison des nouveaux trains.
Puis nous abordons le gros problème de la prévision des travaux en 2015 sur le tronçon Dreux-Argentan, qui suscite des inquiétudes auprès des usagers de toute la ligne.
D'abord, M. Piatte nous confirme que la planification des travaux est arrêtée à l'automne 2015 (SNCF et RFF préfèrent faire ces travaux pendant une période où, de toute façon, nous avons toujours des problèmes : l'automne, avec les feuilles mortes qui provoquent chaque année de gros dégâts sur le matériel et de gros retards). Ces travaux s'étaleront sur 12 semaines et nécessitent la fermeture du tronçon Dreux-Argentan pendant toute cette durée.
La SNCF (M. Piatte) tente de mettre en place un service de substitution des trains, principalement par autocars. Les trains amèneraient les passagers de Granville, Villedieux, Briouze, Flers, etc... à Argentan, où les attendraient des autocars qui desserviraient les gares habituelles (Ste-Gauburge, L'Aigle, Verneuil, Nonancourt) jusqu'à Dreux, où les voyageurs remonteraient à bord de trains. Pour l'instant, ne sont prévus que des Transiliens (trains de banlieue, donc omnibus). Nous opposons unanimement à M. Piatte que cette option n'est pas envisageable : le voyage en car d'Argentan à Dreux va, inévitablement, être plus long, d'au moins une demi-heure à trois quarts d'heure, qu'un voyage en train. Si l'on est obligés de monter à bord d'omnibus à Dreux, ces cinquante derniers kilomètres se feront au minimum en une heure, voire une heure trente. Ce qui revient pour les usagers quotidiens à des trajets au minimum de 3 heures matin et soir. Nous ne pouvons accepter cette solution. Donc, si l'on reste sur ce raccordement en car d'Argentan à Dreux, nous demandons à ce que "nos" trains Régiolis directs de Dreux à Paris (avec, pour certains, un arrêt à Versailles) soient maintenus et nous assurent ce tronçon en moins de trois quarts d'heure.
Nous suggérons à M. Piatte d'enviager plutôt un transfert des usagers de la ligne vers la ligne Paris-Caen : en emmenant les passagers jusqu'à la gare de Bernay, plus proche que Dreux, cela permettrait de monter à bord de trains directs, rapides... mais qui arrivent à Saint-Lazare (cette solution pourrait arranger certains voyageurs, mais en contrarier d'autres...). Et puis, si l'on en croit les usagers du Paris-Caen, ces trains sont bondés et nous perturberions beaucoup leur circulation.
Enfin, intéressante suggestion : il existe à L'Aigle une association de covoiturage. Il serait peut-être envisageable de demander une aide pour développer ce covoiturage sur tout le tronçon concerné et la gratuité du stationnement en gare de Dreux (le parking y est payant). Mais ceci est également soumis à la condition que des Régiolis directs nous emmènent ou nous ramènent à/de Paris. (Le gros problème technique de ce maintien de nos trains est que, bloqués de Paris à Dreux, ils n'auront aucun service de maintenance. Donc, au moindre problème technique, la liaison sera bloquée.)
Enfin, côté "prix à payer", tant que les solutions de substitution ne sont pas trouvées et arrêtées, il est difficile de savoir ce qu'elle coûteront aux voyageurs et de demander un effort commercial à la SNCF.
Vous voyez, ce problème est très complexe et est encore à l'étude. M. Piatte a été très sensible et très réceptif aux suggestions que nous avons émises et a trouvé cette rencontre très constructive. Nous restons en contact avec lui et de prochaines réunions ou rencontres permettront de faire avancer les débats.
Cordialement,
Anne Roulier

4 commentaires:

Frédéric Davanture a dit…

Bonsoir,

Je suis un usager « occasionnel » de la ligne Paris-Granville notamment lorsque je dois me rendre à l’aéroport CDG depuis mon domicile proche de la gare de Villedieu. Notez que je suis consultant international dans le domaine des transports publics et ferroviaires.

Je viens de lire par hasard cette information concernant les travaux à venir entre Dreux et Argentan sur votre blog. Je suis très étonné de ce « besoin » de fermer cette section de ligne pendant le déroulement des travaux ! En fait, nous sommes en présence d’une section exploitée à double voie, il ne devrait donc pas être nécessaire de fermer la ligne : il suffirait de travailler sur l’une des deux voies en laissant l’autre en utilisation temporairement à double sens. Certes, la capacité de la ligne sera réduite, les services de certains trains devront être suspendus pendant les travaux.

Il me semble souhaitable de saisir les Conseils régionaux du Centre, de Basse et Haute Normandie, les trois régions desservies par la ligne Paris – Granville en dehors de l’Ile de France.

Avec mes cordiales salutations.

Frédéric Davanture

Ingénieur Consultant
Consultant Engineer
Ingeniero Consultante

E-mail : fdavanture@yahoo.fr
Tél. : +33 233 917 922
Mob. : +33 632 396 300
Fax : +33 272 685 696

Anonyme a dit…

Bonsoir,

Je suis un usager « occasionnel » de la ligne Paris-Granville notamment lorsque je dois me rendre à l’aéroport CDG depuis mon domicile proche de la gare de Villedieu. Notez que je suis consultant international dans le domaine des transports publics et ferroviaires.

Je viens de lire par hasard cette information concernant les travaux à venir entre Dreux et Argentan sur votre blog. Je suis très étonné de ce « besoin » de fermer cette section de ligne pendant le déroulement des travaux ! En fait, nous sommes en présence d’une section exploitée à double voie, il ne devrait donc pas être nécessaire de fermer la ligne : il suffirait de travailler sur l’une des deux voies en laissant l’autre en utilisation temporairement à double sens. Certes, la capacité de la ligne sera réduite, les services de certains trains devront être suspendus pendant les travaux.

Il me semble souhaitable de saisir les Conseils régionaux du Centre, de Basse et Haute Normandie, les trois régions desservies par la ligne Paris – Granville en dehors de l’Ile de France.

Avec mes cordiales salutations.

Frédéric Davanture

Ingénieur Consultant
Consultant Engineer
Ingeniero Consultante

E-mail : fdavanture@yahoo.fr
Tél. : +33 233 917 922
Mob. : +33 632 396 300
Fax : +33 272 685 696

Frédéric Davanture a dit…

En cas de « coupure » de la ligne entre Surdon et Dreux, il serait possible d’adapter la desserte en faisant transiter les voyageurs via Alençon et Le Mans avec la condition que la SNCF prenne en charge le supplément de prix pour le voyage en incluant le parcours en TGV entre Le Mans et Paris. La durée du parcours sera tout de même supérieure avec une correspondance mais avec une arrivée à Paris Montparnasse au lieu de la gare de Vaugirard.

Par la route, au moins deux heures seront nécessaires entre Argentan et Dreux en considérant les arrêts intermédiaires. Entre Dreux et Paris, le trajet dure 1h10 mais il convient d’ajouter le temps d’attente : les « Transiliens » ne circulent qu’une fois par heure en journée : il y aura donc une demi-heure d’attente en moyenne. Globalement, la durée du trajet entre Argentan et Paris passerait de 1h50 à 2h10 actuellement à 3h40 en moyenne !

La solution via Bernay présente un certain intérêt avec un parcours routier Argentan – Bernay (de gare à gare) de l’ordre d’une heure. Toutefois, les trains Bernay – Paris sont bien moins fréquents qu’entre Dreux et la capitale : en considérant une attente moyenne de l’ordre d’une heure, la durée du trajet Argentan – Paris serait alors de l’ordre de 3h20. C’est un peu mieux que via Dreux mais cela reste inacceptable : les trains doivent absolument continuer de circuler entre Argentan et Dreux pendant le déroulement des travaux.

Frédéric Davanture

Anonyme a dit…

DC 27320

je vois que pour les travaux vous proposiez a la sncf un transfert en car d'argentan vers bernay..
je vois qu'ainsi les usagers de la ligne entre argentan et dreux resteront sur le quai! merci de proposez des solutions aussi extraordinaires! visiblement vous habitez entre argentan et granville...