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mardi 13 novembre 2007

Les cheminots et la grève

Bonjour,
Je vous en suppli, vous les cheminots qui faites grève. Essayer de ne plus répondre aux usagers qui vous disent que votre grève les emme... par des "on s'en fout" mais soyez plus productif en ayant des arguments de discussion, des avis et des explications sur VOTRE grève et les moyens d'en sortir.
Pour beaucoup d'entre vous, vous avez l'air bien perdu dans cette grève et juste suivre le mouvement. Vous gagnerez certainement bien plus de sympathie en expliquant intelligement, aux usagers qui craquent et deviennent provocateurs et râleurs, le pourquoi de cette grève. Ne vous limitez pas juste à la durée de cotisation car celle-ci n'est qu'un point de la grève mais à l'ensemble de ce que comprend votre mécontentement sur ce changement de régime spécial.
Cordialement
F.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il suffit de demander. Voici l'extrait d'un tract SUD-Rail destiné aux usagers :

Le régime de retraites des cheminots

Le régime de retraites des cheminots est souvent qualifié de régime "avantageux".
Est-ce une réalité ? Ou bien, comme tous les régimes professionnels de retraites,
présente-t-il tout simplement ses propres caractéristiques, adaptées aux métiers,
avec des plus et des moins ?

• Ses origines

Le régime de retraites des cheminots date de 1850. Les compagnies de chemin de fer
avaient offert un système de retraites à leurs employés pour deux raisons principales :
• recruter du personnel dans une activité nouvelle qui attirait peu les candidats ;
• et le maintenir à leur service sur une longue durée.
Les compagnies avaient préféré une telle solution à celle qui aurait consisté, dans le même
but, à offrir des salaires plus élevés que dans les autres activités.
Depuis l’origine et jusqu’à aujourd’hui, le régime de retraite des cheminots est un
élément indissociable de leur statut, "il fait partie du contrat de travail".

• Le droit à pension

Il est ouvert à 50 ans pour les seuls conducteurs de locomotives (environ 11 % des agents
SNCF) et à 55 ans pour tous les autres agents. Pour bénéficier d'une pension normale, il
faut compter au moins 25 ans de services. Contrairement au régime général, les services
avant 18 ans et le temps d'apprentissage ne sont pas pris en compte, les années d’études
ne peuvent pas être rachetées. Il n’existe pas non plus, contrairement au régime général
et au régime des fonctionnaires, de majoration de durée d’assurance pour enfants ou pour
enfant handicapé. Les périodes de chômage ne sont pas validées. Toutes les périodes
prises en compte dans les services valables pour la retraite sont donc des périodes
cotisées, contrairement à d’autres régimes.

• L'âge de cessation des fonctions des cheminots

L'âge moyen de départ à la retraite est actuellement de 55 ans 1 mois. C'est un âge
précoce, mais il doit être comparé avec l’âge de cessation d'activité des salariés en
France : 57,5 ans environ qui ne coïncide plus avec l'âge de la liquidation de la pension
du fait du chômage, des préretraites1, etc. L'écart n'est donc pas aussi important qu'il n'y
paraît.
Par ailleurs, le Statut des cheminots permet à la SNCF de mettre ses agents à la retraite
d'office, et l’entreprise a de tout temps usé de ce moyen pour adapter ses effectifs (456
700 agents en 1939, 167 000 aujourd'hui).
Le régime joue ainsi le rôle dévolu dans le secteur privé à d'autres dispositifs (chômage,
préretraites, Fonds national de l’emploi, etc.), et en supporte donc les conséquences et
les charges.

Le calcul de la pension
Chaque année de service procure 2 % de la rémunération "liquidable" de fin de carrière.
Cette rémunération est égale à 87,6 % de la rémunération de l'agent car certains
éléments de rémunération (12,4 %) ne comptent pas pour la retraite. Le calcul des
pensions des conducteurs est un peu différent, les primes prises en compte sont des primes
réelles, et non forfaitaires, mais sur le fond, les principes sont identiques (rémunération
de fin de carrière, 2 % par année,…).
Aujourd'hui, les pensions SNCF sont calculées sur une durée moyenne de service de 34 ans,
soit un pourcentage de 68 %. Cette durée a tendance à diminuer régulièrement en raison
de l’arrivée plus tardive des jeunes sur le marché du travail, et donc à la SNCF.
La pension brute moyenne est donc égale à 68 % de 87,6 % de la rémunération de fin de
carrière, soit environ 59 % de cette rémunération.
On est loin des informations qui annoncent que les cheminots retraités touchent 75 % de
leur dernière rémunération d'activité !
Des constats complémentaires viennent encore relativiser le prétendu niveau élevé des
pensions des cheminots :
> les experts en droit social admettent que le niveau des rémunérations au chemin de
fer est moins élevé qu’ailleurs ;
> à compétence égale et hors aléas, les carrières du secteur public sont moins
ascendantes et moins rapides que les carrières du secteur privé du fait de l’existence
de contingents prédéterminés de promotions, de règles de notation, de délais
imposés dans les progressions de carrière, de promotions subordonnées à la réussite à
des examens ou à des concours, etc. ;
> la part de la rémunération liquidable par rapport à la rémunération totale
présente une grande stabilité : 87 % en 1936, 87,6 % en 2005 !

• Les systèmes de décote … et de surcote

Le régime général et le régime des fonctionnaires prévoient des systèmes de décote
(diminution) du montant de la pension applicables aux retraités qui ne totalisent pas une
certaine durée d'assurance. Pour le régime général, la décote est de 1,25 % par trimestre
manquant.
Un tel dispositif n'existe pas dans le régime des cheminots et ne peut pas se concevoir du
fait que la SNCF peut mettre à la retraite d'office ses agents.
De même, les dispositifs de surcote (majoration) du montant de la pension dont
bénéficient les salariés du secteur privé qui retardent leur départ à la retraite alors qu’ils
comptent le nombre de trimestres suffisant, n’existent pas dans le régime SNCF. Ils
seraient, pour la même raison que ci-dessus, inadaptés et inopérants.

• La pension de réversion

Jusqu'à une époque encore récente, les conditions d'attribution des pensions de réversion
SNCF étaient plus avantageuses que celles du régime général (pas de condition d'âge, pas
de condition de ressources). Du fait des évolutions récentes du régime général, les
différences s'atténuent : suppression progressive des conditions d'âge, suppression de la
condition de durée de mariage, si des conditions de ressources demeurent, la situation
n’est plus révisée à partir d’une certaine époque, le remariage ne fait pas obstacle à
l’attribution de la réversion…
Certaines conditions du régime SNCF sont par contre plus restrictives : taux de 50 %,
exigence d'une durée de mariage (2 ou 6 ans selon le cas), perte du droit en cas de
remariage ou de vie maritale de l'ex-épouse divorcée, blocage de la pension en cas de
remariage de la veuve, attribution de la pension à 55 ans dans certains cas, etc.

• Des discriminations qui demeurent

> Certaines pensions ne sont ouvertes qu'aux femmes agents (pensions proportionnelles
liées au nombre d’enfants).
> Les conditions d'attribution et de gestion de la pension de réversion du conjoint
survivant de la femme agent sont plus restrictives que celles de la pension de veuve
(attribution à 60 ans, plafonnement de la pension).
>? Comme c'est le cas des pensions des anciens combattants d'origine africaine ou
malgache, les pensions des ressortissants, anciens cheminots, des pays et territoires
ayant appartenu à l’Union française ou à la Communauté ne sont pas augmentées.

• La situation des agents interrompant leur carrière
pour raison de santé

Ces agents bénéficient d’une pension calculée comme les autres (2 % par année de service)
mais, bien entendu, la pension est plus faible car les intéressés n’ont pas pu terminer leur
carrière. Cette pension est définitive et ne sera pas recalculée à 60 ans, contrairement :
> au régime général, dans lequel les périodes de perception de la pension d’invalidité
ou de la rente accident sont assimilées à des périodes de travail ;
> au régime des fonctionnaires qui prévoit une majoration de pension à 60 ans pour les
agents handicapés.

• Le financement du régime

Les cotisations des agents (7,85 %) et de la SNCF (28,44 % + 5,18 %), soit au total 1,8 Md
d’€, représentent environ 38 % des ressources de la Caisse des retraites. La contribution de
l’Etat (2,5 Mds d’€) représente 54 % des ressources de la Caisse. Cette somme qui
compense le déséquilibre démographique du régime est bien entendu une somme très
importante. Elle doit cependant être comparée à d’autres interventions de l’Etat en faveur
des entreprises, comme par exemple la compensation par l’Etat des mesures d’allègement
des charges sociales des entreprises : environ 25 milliards d’euros par an et en constante
progression.

• Le taux de remplacement net des pensions SNCF

Le "taux de remplacement" est le rapport entre le montant de la pension et le montant
de la dernière rémunération d'activité.
Quel que soit le niveau hiérarchique (exécution, maîtrises, cadres), le taux de
remplacement des pensions SNCF est moins élevé que celui des avantages de retraite des
salariés du secteur privé constitués par la pension de la sécurité sociale et la ou les
retraites complémentaires. Il est également moins élevé que celui des fonctionnaires.
Il faut rappeler que les cheminots ne perçoivent qu’une seule pension pour leur activité
à la SNCF. Ils ne bénéficient pas de retraite complémentaire.

Taux moyen
de remplacement()2 :

Secteur privé 84 %
Fonction publique 77 %
SNCF 67,5 %

• Quelques données chiffrées (2005)

> 167 000 cotisants (agents en activité),
> 305 600 pensionnés.
> Montant moyen brut de la pension personnelle : 1616 euros/mois.
> Montant moyen brut de la pension de réversion : 670 euros/mois.
> Nombre de pensionnés tributaires du minimum de pension (1023 euros/mois) : 24
500,
> Nombre de veuves tributaires du minimum de pension (512 euros/mois) : 30 500,
> soit au total 55 000 pensionnés (20 % des pensionnés).
> Nombre de pensionnés exonérés de l’impôt sur le revenu : 172 050, soit 56,2 % des
pensionnés.

• En conclusion

On le voit, le régime des cheminots est loin d’être aussi avantageux qu’on le prétend. Si,
prises isolément, certaines dispositions du régime peuvent apparaître plus favorables (âge
de départ à la retraite, calcul de la pension sur la dernière rémunération, ...), les
cheminots perçoivent en définitive des pensions moins avantageuses que celles des salariés
du secteur privé. Ceci est essentiellement dû au fait que la durée de service validée dans
leur pension est inférieure du fait du départ à 55 ans notamment. Est-ce choquant ? Est-ce
aussi indigne que certains le prétendent ?
Les caractéristiques du régime qui proviennent de l’histoire sont adaptées aux sujétions
particulières de la profession : continuité du service, sujétions d’horaires, pénibilité des
tâches, mobilité, contraintes liées à la sécurité des circulations, à la sécurité des
personnes, …
Certaines tâches ont bien entendu évolué, par exemple la conduite des machines qu’on se
plait à évoquer, mais d’autres sujétions sont apparues. Ainsi, le stress, la grande vitesse,
la longueur des parcours, la délinquance et l’insécurité, le développement accéléré des
techniques, la concurrence exacerbée entre les moyens de transport, etc., ont remplacé la
pénibilité essentiellement physique de jadis.

(1) En France, 37 % seulement des personnes âgées de 55 ans et plus sont encore en activité.
(2) Etude 2003.

Anonyme a dit…

Je vais vous donner le fond de ma pensée... vous vous appuyez sur un vieux texte qui date de l'époque des trains à vapeurs, où là oui, un cheminot avait vraiment un travail difficile, mais maintenant, qu'avez-vous à faire?? arrêtez un peu de prendre les usagers en ôtages... je suis pompier professionnel, je ne suis et ne serais ssans doute jamais classé en catégorie dangereuse, pourtant les assurances nous y ont classés elles... avec surprime de 40% à la clef, et depuis le temps que nous nous battons, rien n'a évolué, alors cessez un peu de vous poser en victimes, et surtout d'emmerder le monde, car en fait, c'est surtout votre crédo, faire chier le monde... moi j'habite en province et ne prend que très rarement le train, mais je continue à recevoir des spam de merde de la sncf pour voyager comme ci, ou comme çà... vous nous faites chier en espérant rester poli, et avec vous, ce n'est pas facile, vous n'êtes qu'un tas de fénéants assistés comme tant de trous du cul en france... merde à la sncf, merde aux bouffons de fénéants!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Anonyme a dit…

[ironie inside]Voici un commentaire d'une grande intelligence qui fait avancer le débat.[/ironie inside]

J'ai des collègues cheminots qui sont aussi pompiers volontaires. Et même si je ne supporte pas vos insultes gratuites et non fondées (vis à vis du post précédent), je reconnais qu'en France on a laissé pourrir la situation sociale des pompiers. Je suis d'accord, les pompiers ont un métier beaucoup plus dangereux et plus pénible que celui de la plus part des cheminots. Et si on peut se permettre de ne pas faire rouler un train, il est difficile de ne pas laisser une maison brûler. Si l'on en est arrivé à cette situation, c'est à cause notamment du non report des fonds nécessaires à l'entretien des corps de pompiers lors de la décentralisation et du "dumping" involontaires des pompiers bénévoles qui tirent les conditions salariales des pompiers professionnels vers le bas.

Mais est-ce parce que une partie de la population est dans la merde noire qu'une autre doit forcément la rejoindre ?

Au lieu de nous insulter, nous devrions nous battre ensemble pour redresser la situation de tous ceux qui ont des métiers pénibles et non reconnus.

A bon entendeur...