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jeudi 12 février 2009

Pétition

Bonjour,
Depuis quelques jours une pétition circule dans certains de nos trains.
Afin de rendre cette pétition plus accessible, je vous joins le texte de celle-ci ci-dessous.
Si vous souhaitez signer cette pétition, vous pouvez le faire en envoyant un mail à usagers.parisgranville@gmail.com ou en ajoutant un commentaire à ce message.
Dans un cas comme dans l'autre, veuillez, s'il vous plait, indiquer vos nom prénoms et gare.
cordialement
François

Je vous signale aussi la présence d'une pétition pour avoir une normandie à grande vitesse. Cette pétition peut-être signé sur Pour une Normandie à grande vitesse. Ces 2 pétitions sont complémentaires pour notre ligne car l'une concerne plus l'état actuel des problèmes quand la seconde a une visée plus générale et à optique plus lointaine. N'hésitez pas à signer les deux.

A l'attention de M. Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux transports
auprès du Ministre de l'écologie et de l'énergie

 

Avec copies à M. Nicolas Sarkozy, Président de la République,

M. Patrick Devedjian, Ministre en charge du plan de relance

et M. Guillaume Pépy, Président de la SNCF

 

 

Monsieur le Ministre,

 

 

Parce qu'il n'est pas possible que la France, qui se veut à la pointe des nouvelles technologies et des progrès techniques, se révèle incapable d'assurer à ses concitoyens un service public de transport en commun ferroviaire de qualité ;

- parce qu'il est intolérable que des salariés souhaitant se rendre sur leur lieu de travail à des horaires fixes, et que leur employeurs comptant sur la ponctualité de leurs équipes subissent quasi quotidiennement des retards de plus ou moins grande ampleur ;

- parce que le manque de réactivité des services techniques de la SNCF face à la survenance de plus en plus fréquente de problèmes graves de maintenance et de trafic est une aberration de la part d'une institution qui se targue d'avoir mis sur rails les trains les plus rapides et les plus compétitifs du marché ;

- parce qu'il est impossible aux régions de prendre en charge à elles seules les coûts d'achat, d'entretien et de maintenance des gares, des voies et des rames de train, prestations dont la SNCF se décharge de plus en plus en déléguant la responsabilité à des sous-traitants qu'elle ne contrôle pas ;

- parce que la politique du « tout TGV » entreprise par la SNCF détourne complètement son attention et son intérêt de tous les autres réseaux (Intercités, TER et autres), alors que ceux-ci représentent une part non négligeable de son chiffre d'affaires ;

- parce qu'il est insupportable que, tandis que des messages forts sont adressés aux Français les incitant à avoir une attitude citoyenne et écologique responsable en utilisant les transports en commun, ceux-ci se dégradent dans une proportion jamais connue jusqu'à présent ;

 

les membres du Comité des usagers de la ligne Paris-Argentan-Granville, soutenus par l'ensemble des élus des municipalités traversées et/ou desservies par celle-ci, les députés et sénateurs des départements de l'Orne et de la Manche et le président du Conseil régional de Basse-Normandie attirent votre attention sur les problèmes incessants et de plus en plus graves qu'ils subissent du fait de l'abandon quasi total d'une gestion responsable de cette ligne.

 

Ces problèmes vous ont déjà été signalés par M. Laurent Beauvais, président du Conseil régional, et par Mme Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne. A cette dernière, M. Patrick Devedjian a répondu, le 22 janvier, que vous mettiez à « l'accélération de construction et d'investissement publics et privés » la condition de répondre à, au moins, sept critères :

1-     « Il doivent être utiles et durables : un projet d'infrastructure aura le pas sur un projet de peinture.

2-     Deuxièmement, il faut que nous [l'Etat] puissions en financer 75 % en 2009, car la relance n'attend pas.

3-     Troisièmement, la recherche d'un effet multiplicateur, en entraînant d'autres investisseurs, collectivités territoriales, entreprises publiques et privées.

4-     Quatrièmement, le nombre d'emplois créés ou sauvegardés.

5-     Cinquièmement, l'équité territoriale : il y aura sans doute plus de mille projets, et tous les départements seront servis équitablement.

6-     Sixièmement, la visibilité des projets pour montrer à nos concitoyens que nous ne subissons pas la crise mais que nous l'affrontons.

7-     Septièmement, l'association étroite de tous les élus au choix des projets, leur participation à un comité de suivi et une analyse régulière des critères de performance. Le ministre de l'intérieur a demandé aux préfets de se rapprocher des élus. »

M. Devedjian avait ajouté : « Quant à la ligne Paris-Granville, nous regarderons dans quelle mesure elle répond aux critères. »

[Source : Compte-rendu analytique officiel de la séance au Sénat de questions au Gouvernement du 22 janvier 2009.]

 

Les réponses que nous venons ici vous apporter aideront peut-être vos équipes à percevoir avec davantage d'acuité la réalité de la situation sur cette ligne.

1-     Sur le premier point, que vos services soient rassurés : la ligne Paris-Granville a été créée en 1855 et, malgré les tourments qui l'ont affectée tout au long de son existence, elle a toujours fonctionné, en tant que lien essentiel entre la Basse-Normandie et la capitale. Aujourd'hui, bien au-delà d'un « projet de peinture », c'est la structure de la ligne qui doit être modernisée : dédoublement des voies ou tout au moins création de voies de dégagement sur la totalité du réseau banlieue (jusqu'à Dreux) pour éviter l'engorgement que nous connaissons chaque jour et électrification de la ligne pour, enfin, pouvoir y faire circuler des trains dignes du XXIe siècle. La région et les municipalités que cette ligne dessert ont déjà, elles, fait de gros efforts pour sécuriser et moderniser les locaux et structures des gares. Elles ont également fait en sorte que l'aménagement du terminal Vaugirard à la gare Montparnasse permette de libérer des voies pour le trafic TGV du Sud-Ouest de la France.

2-     S'agissant du coût du projet de rénovation de la ligne Paris-Granville, le Conseil régional a d'ores et déjà fait une estimation du budget à débloquer. Celui-ci serait de l'ordre d'un peu plus de 400 millions d'euros (l'électrification de la ligne représenterait un coût de 200 à 300 millions d'euros ; la création de « points de rencontre » sur la ligne pour éviter le blocage des TER derrière des trains de banlieue, environ 50 millions d'euros ; et le renouvellement des 19 motrices 72500 inadaptées et cause de nombreux retard coûterait environ 160 millions d'euros). Dans l'hypothèse d'une aide de l'Etat à hauteur de 75 %, celle-ci s'élèverait donc à environ 300 millions d'euros.

3-     A la recherche d'un effet multiplicateur, objet de la 3e condition que vous mettez à l'étude des dossiers, les élus de la région sont prêts à vous prouver à quel point le maintien, voire l'implantation d'entreprises en Basse-Normandie sont liées à une amélioration générale de la circulation sur cette ligne. Soulignons également le souhait de la région de voir cette ligne se prolonger jusqu'au Mont Saint-Michel, haut lieu touristique s'il en est.

4-     Le nombre d'usagers quotidiens de la ligne Paris-Granville vous prouvera, si besoin en est, que la liaison avec la capitale est économiquement primordiale pour notre région, et particulièrement pour l'Orne. Ce département dont l'économie repose beaucoup sur le secteur rural, connaît un taux de chômage très supérieur à la moyenne nationale. La perte de leur emploi ou le départ des personnes qui ont choisi de vivre en Normandie en travaillant à Paris alourdirait davantage encore cette situation.

5-     Le traitement équitable des besoins de chaque région est de votre ressort. Il sera probablement fort difficile pour vous d'arbitrer entre les doléances qui ne vont pas tarder à émaner d'un grand nombre de régions : en effet, nous sommes conscients que c'est l'ensemble du réseau « secondaire » (entendons « hors-TGV ») qui souffre de négligence dans les choix des responsables de la SNCF. Nous tenons toutefois à vous signaler qu'au sein même de cette institution, la ligne Paris-Granville a la réputation d'être « la pire des lignes » du réseau français…

6-     La visibilité de ce programme nous semble évidente. En améliorant les conditions de circulation entre notre région et l'Ile-de-France, le gouvernement permettra le développement, voire l'essor de la Basse-Normandie, si proche voisine de l'Ile-de-France, avec l'arrivée et l'installation de nouveaux résidents, qu'ils soient particuliers ou entreprises… 

7-     L'implication des élus de la région Basse-Normandie est totale et tous soutiennent la défense de ce programme ambitieux.

 

Monsieur le Ministre, nous sollicitons donc par la présente pétition une attention et une diligence particulières dans le traitement par vos services du dossier de la ligne Paris-Granville et le déblocage du soutien financier dont la région a besoin pour mettre en œuvre les chantiers nécessaires sur cette ligne. En effet, face à la pression et aux tensions que crée la dégradation de la situation ces derniers temps, les usagers de la ligne pourraient, à court terme, envisager des actions « coup de poing » qui seraient pour le moins dommageables…

 

Dans l'attente d'une prompte réponse de votre part, nous nous tenons à votre disposition pour rencontrer tout interlocuteur que vous voudrez bien mandater afin de faire avancer ce dossier dans les délais les plus brefs.


Comité des usagers de la ligne Paris-Argentan-Granville
Mairie de L'Aigle
Place Fulbert de Beina – BP 117
61303 L'Aigle cédex
usagers.parisgranville@gmail.com

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