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jeudi 4 décembre 2008

compte-rendu de réunion

Compte-rendu

Réunion avec M. Laurent Beauvais, président du Conseil régional de Basse-Normandie,

M. Patrick Morel, en charge des transports pour la région et

M. Cyril Olivier.

Avec François Minaret et Anne Roulier

Lundi 1er décembre 2008, 20 heures à la mairie de L'Aigle.

 

M. Beauvais souhaitait rencontrer François, président de l'Association des usagers de la ligne Paris-Granville pour l'informer de l'état des discussions en cours avec la région d'Ile-de-France au sujet des arrêts demandés par celle-ci à l'occasion de la mise en place, à partir du 14 décembre, de la nouvelle grille horaire.

M. Beauvais nous informe d'entrée de jeu que les arrêts déjà existants à certaines heures rapportent « beaucoup » à la région Basse-Normandie. Aujourd'hui, la Société des transports d'Ile-de-France (STIF) verse 1,6 millions d'euros chaque année à la Basse-Normandie. M. Beauvais souligne que, si nous mettons fin à des arrêts, nous perdrons ces fonds. Par ailleurs, le STIF nous demande d'autres arrêts, moyennant compensation. Un statu quo (maintien de la situation actuelle) correspondrait à la baisse de la contribution du STIF à hauteur de 1 million d'euros (au lieu de 1,6 millions). Enfin, M. Beauvais souligne que, quels que soient les arrêts qui seront marqués, les horaires sont fixés et on ne gagnera ni ne perdra de temps par rapport à ce qui a été annoncé. La région Ile-de-France a été alertée de la surcharge qui risque de se produire dans les trains Paris-Granville du fait de ces nouveaux arrêts. Le STIF doit opérer des comptages afin de constater ces éventuelles surcharges et y remédier.

M. Beauvais suggère donc, pour calmer le jeu et éviter de perdre des fonds dont la Basse-Normandie a besoin, de proposer le compromis suivant au STIF : les Argentan-Paris du matin (06h48 à L'Aigle) marqueraient les arrêts d'Houdan et Montfort-Lamaury (en plus de Versailles). En revanche, ceux du soir (18h20 à Vaugirard) ne s'arrêteraient plus qu'à Versailles.

 

M. Morel nous informe que la région Ile-de-France fait état de « trous » dans leur desserte, ce qui justifierait ces arrêts de nos trains. Selon lui également, nous n'avons pas d'autre alternative : soit on ajoute des arrêts le matin mais pas le soir (comme le propose M. Beauvais), soit on ne cède que sur Houdan où l'on s'arrêterait matin et soir (mais pas à Montfort). Il ne cache pas que les négociations sont rudes. M. MOREL indique également qu'il ne sait pas encore si la région IDF ne demanderait pas tout ou rien au niveau des arrêts et dans ce cas là ... un espoir ou un blocage comme indiqué M. MINARET et Mme ROULIER.

M Morel fait son analyse de la situation : tout est lié au matériel, inadapté. Pour lui, il faut passer au bimode (diesel-électrique). La situation est alarmante sur pratiquement tout le réseau TER : jusqu'en 2002, la SNCF n'avait fait aucun investissement hors TGV depuis 30 ans. Il a fallu, dans l'urgence, créer de nombreux TER qui sont, aujourd'hui, insuffisants du fait de l'augmentation constante du nombre de voyageurs.

La région réfléchit à d'autres solutions, notamment l'étude de la mise en place de navettes permanentes et quotidiennes (soit ferroviaires, soit routières) entre Argentan et Dreux pour accéder plus facilement au réseau Ile-de-France. La région envisage également de demander un 6e aller-retour quotidien, mais M. Morel sait d'ores et déjà qu'un blocage risque de se produire au niveau de la gare de Plaisir, déjà saturée.

La région Basse-Normandie est en train de préparer un « plan régional ferroviaire » qui devrait voir le jour en janvier 2009. Il est basé sur :

-         l'électrification de la ligne (200 à 300 millions d'euros) ;

-         la création de « points de rencontre » sur la ligne pour éviter le blocage des TER derrière des trains de banlieue (50 millions d'euros) ;

-         le renouvellement des 19 motrices 72500, inadaptées (160 millions d'euros).

C'est donc un budget de 400 à 500 millions d'euros qui va être mobilisé pour améliorer les conditions de voyage sur la ligne Paris-Granville, reconnues comme calamiteuses par l'ensemble des intervenants à cette réunion… L'Etat, la SNCF, le RFF doivent être sensibilisés.

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